Covid-19 : le gouvernement décrète l’«état d’urgence sanitaire» en Nouvelle-Calédonie
- Avec AFP
L'état d'urgence sanitaire, qui inclut des mesures d'interdiction de déplacement hors du domicile, a été déclaré ce 2 février en Nouvelle-Calédonie, a annoncé le gouvernement, faisant valoir que l'épidémie «y constitue une catastrophe sanitaire».
L'état d'urgence sanitaire, qui inclut des mesures d'interdiction de déplacement hors du domicile, a été déclaré le 2 février en Nouvelle-Calédonie, a annoncé le gouvernement, faisant valoir que l'épidémie de Covid-19 «y constitue une catastrophe sanitaire». L'archipel du Pacifique-Sud aux 270 000 habitants, longtemps épargné, est frappé depuis janvier, avec le variant Omicron, par une deuxième vague de contaminations au coronavirus.
«La situation semble s'améliorer dans les Antilles, en Guyane, à Mayotte et l'épidémie commence à ralentir à La Réunion. En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, l'épidémie s'installe et accélère, nous devons être prêts à réagir à tous les cas de figure. Et c'est pourquoi nous avons adopté ce matin un décret déclarant l'état d'urgence sanitaire en Nouvelle-Calédonie», a déclaré Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres. «Sous l'effet du variant Omicron, la circulation de la Covid-19 connaît une augmentation considérable» dans ce territoire d'outre-mer, souligne aussi le gouvernement dans le compte-rendu du Conseil des ministres.
«La couverture vaccinale est également plus faible» en Nouvelle-Calédonie que dans l’Hexagone, a relevé le gouvernement, ajoutant : «les risques de développer des formes graves de la maladie sont fortement majorés et peuvent conduire rapidement à une saturation des structures hospitalières sur le territoire». «La vague épidémique actuelle de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population, justifiant que l’état d’urgence sanitaire y soit déclaré», selon le résumé du compte rendu.
L'état d'urgence sanitaire «permettra au haut-commissaire de la République de prendre des mesures d’interdiction de déplacement hors du domicile», précise-t-on, en assurant que ces mesures seraient «strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu».
Au 1er février, le taux d’incidence mesuré sur les sept derniers jours glissants était de 1 468 cas pour 100 000 habitants, en hausse sur cette période de 40%. Le nombre de personnes hospitalisées a augmenté avec 26 personnes hospitalisées le 1er février. Un peu plus de 68% de la population calédonienne a reçu au moins une dose de vaccin au 31 janvier 2022, selon le gouvernement.