La Russie va abroger la nécessité de détenir un visa pour certains touristes étrangers
Alors que l'Union européenne s'apprête à suspendre l'accord sur les visas avec la Russie, Vladimir Poutine ne se dit pas favorable au principe de réciprocité. La nécessité d'un visa devrait même être abolie pour certains touristes étrangers.
Le ministère russe des Affaires étrangères a commencé à mettre en œuvre la directive de Vladimir Poutine sur l’abolition de la nécessité de détenir un visa pour certains groupes de touristes étrangers. La liste des pays concernés n'a pour l'heure pas été communiquée.
L'annonce a été faite par Maria Zakharova dans une interview accordée à TASS le 6 septembre en marge du Forum économique oriental. «Bien sûr. Le travail sur toutes les directives émanant du chef d’Etat commence immédiatement», a déclaré la porte-parole.
Visas : ne pas «s’accrocher trop au principe de réciprocité», plaide Poutine
Ce 7 septembre, devant le Forum économique oriental de Vladivostok, Vladimir Poutine a affirmé que la Russie n'introduirait pas de restrictions de visas pour l'Europe. «Je ne veux pas couper les contacts avec les étrangers; si les citoyens occidentaux veulent venir en Russie, y faire du business, travailler en Russie - je ne suis pas contre - ils sont les bienvenus.»
Le 6 septembre, le président russe a proposé d’étendre l'entrée sans visa en Fédération de Russie aux groupes de touristes, remarquant que cela ne pouvait être que profitable. Concernant le régime des visas avec d’autres pays, selon Poutine, la Russie ne devrait pas «s’accrocher trop au principe de réciprocité».
Alors que la Commission européenne vient de donner son aval pour la suspension de l'accord sur les visas avec la Russie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, évoquant ce projet début septembre, avait dénoncé «ces murs de Schengen qu’ils essaient de dresser maintenant pour [les Russes]».
«Nous n’allons pas nous isoler», avait-il assuré. «Nous n’avons pas besoin de rendre la pareille et de punir collectivement les citoyens des pays européens», avait-il poursuivi, jugeant préférable de «ne pas répondre à la stupidité par la stupidité».