Les Français dans le trio de tête des ménages de l'UE qui auraient le plus de mal à se chauffer ?
Critique envers les orientations politiques de l'UE, la fondation hongroise Szazadveg assure qu'un quart des ménages vivant dans les pays membres auraient du mal à chauffer correctement leurs logements. Les Français seraient particulièrement touchés.
Révélés le 6 janvier par voie de presse, les résultats d'une enquête menée par la fondation hongroise Szazadveg – qui se décrit comme un groupe de réflexion politique conservateur – mettent en exergue les difficultés accrues que rencontrent de nombreux ménages au sein de l'Union européenne pour payer leurs factures de chauffage.
Selon le think tank hongrois, un ménage sur quatre se retrouverait ainsi en situation de précarité énergétique au sein de l'UE, malgré les diverses mesures prises par les Etats membres face à la hausse des prix de l'énergie.
Pour rappel, cette augmentation des prix s'explique en partie par l'intensification des sanctions occidentales visant entre autres les hydrocarbures russes dans la foulée du conflit en Ukraine, mais aussi par la déréglementation des marchés de l'énergie imposée au fil du temps par Bruxelles aux Etats membres de l'UE.
La France, sur le podium des pays les plus touchés ?
Les auteurs de l'enquête, pointent une situation particulièrement dramatique en Grèce où plus de la moitié des personnes interrogées (56%) auraient déclaré ne pas être en mesure de chauffer leur logement de manière adéquate.
Viendraient ensuite le Portugal et la France, où Szazadveg explique qu'un tiers de la population (34%) aurait des difficultés à assurer une température suffisante. Selon la fondation hongroise, les Etats membres les moins touchés seraient la Finlande (10%), la Hongrie (14%), l'Autriche et le Danemark (14% chacun).
Comme l'a rapporté l'agence de presse hongroise MTI, l'enquête en question a été menée auprès de 38 000 adultes sélectionnés au hasard, interrogés entre le 13 octobre et le 7 décembre.
Alors que la fondation hongroise dresse ici un tableau pour le moins sombre de la problématique du chauffage des ménages en France, le phénomène fait écho à la détresse croissante qu'expriment de nombreux artisans français face à la flambée des prix de l'énergie. Contexte dans lequel Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français, a estimé le 6 janvier que l’Etat n’avait «pas vocation à prendre en charge tous les surcoûts liés à l'électricité».