Russie : le gouverneur de Belgorod rapporte le décès de deux femmes lors de bombardements ukrainiens
- Avec AFP
Ces derniers jours, la région de Belgorod, surtout ses localités situées près de la frontière ukrainienne, est frappée par des tirs d'une intensité inédite depuis le début de l'offensive russe en Ukraine fin février 2022.
Plus de 500 tirs de canon, de mortier ou de lance-roquettes multiple, de l'armée ukrainienne, et plus de 370 sur et autour de la ville russe de Chebekino, pour la seule journée du 2 juin, a rapporté sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, que des centaines de civils ont fui.
Viatcheslav Gladkov a de surcroît annoncé le 3 juin qu'une personne supplémentaire était décédée lors des frappes de la veille, portant le bilan à cinq morts. Selon les autorités, au moins 27 personnes ont été blessées. Plus tard dans la journée, le gouverneur a aussi indiqué qu'une dame âgée était décédée lors d'un bombardement à Novaïa Tavoljanka, et qu'une femme avait été tuée à Bezlioudovka.
Les attaques des forces armées ukrainiennes ont bouleversé la vie de la population locale. Quelque 600 enfants ont été envoyés en camps d'été à Kalouga et Iaroslavl.
Igor Kourachenko, reporter de RT en français, s'est rendu à Belgorod pour évaluer la situation.
Evguéni Prigojine, le patron de la société militaire privée Wagner, victorieuse à Bakhmout, a assuré qu'il était prêt à envoyer ses unités défendre la région russe de Belgorod. «Si le ministère (russe) de la Défense n'arrête pas ce qui est en train de se passer dans la région de Belgorod (...) où des territoires russes sont dans les faits en train d'être capturés, alors évidemment on arrivera», a indiqué Evguéni Prigojine, dont les saillies provocatrices à l'égard du commandement de l'armée régulière sont devenues courantes. «On défendra notre (...) peuple russe et tous ceux qui vivent là-bas», a-t-il ajouté dans un message audio publié par son service de presse.
Le ministère russe de la Défense avait rapporté le 1er juin avoir repoussé avec son aviation et son artillerie une attaque terrestre venue d'Ukraine dans la région. A Mariinka, dans le Donbass, le bataillon tchétchène Akhmat est passé à l'offensive.