L'armée israélienne largue des tracts au Sud-Liban, prévenant que le Hezbollah utilise des zones civiles
L'armée israélienne a largué des tracts au Sud-Liban, prévenant les habitants que le Hezbollah se cachait dans les zones civiles. Tsahal a également affirmé qu'un cinquième des roquettes du parti chiite tombait en territoire libanais. Israël espère repousser la milice pro-iranienne à plus de 30 kilomètres de la frontière.
Alors que le Hezbollah et Israël s'affrontent depuis le 8 octobre dernier, l'aviation israélienne a envoyé des tracts ce 15 décembre au Sud-Liban, affirmant que les combattants chiites utilisaient des zones civiles pour frapper le territoire israélien.
Selon des informations rapportées par le site libanais Ici Beyrouth, un drone israélien a lâché des tracts au-dessus de la localité de Kfarchouba, à la frontière israélienne.
🚨🇱🇧 L’armée israélienne envoie pour la première fois des tracts dans le sud du Liban ( traduction à la fin du post )
— Arthur Sarradin | آرثر سري الدين (@ArthurSarradin) December 15, 2023
La plupart ont été largués près du village de Kfarchouba à deux pas du Golan. Le message envoyé est clair, et inquiétant. Il prouve qu’une étape a été franchie… pic.twitter.com/76KbWhryxs
Le document indique aux habitants que le Hezbollah «profite de l'occasion pour infiltrer [leurs] maisons» pour servir «ses plans terroristes», tout en enjoignant les populations du Sud-Liban à «arrêter ce terrorisme pour [leur] sécurité». Le tract martèle que «le véritable danger est la dissimulation des membres du Hezbollah dans des zones civiles».
Le plan israélien pour repousser le Hezbollah
Le 14 décembre, l'armée israélienne avait d'ailleurs précisé sur la plateforme X (ex-Twitter) qu'une roquette sur cinq tirées par le Hezbollah tombait «à l'intérieur du Liban», en ajoutant que ces tirs mettaient «en danger les civils israéliens et libanais».
Face à la recrudescence des tensions entre la milice chiite et les forces israéliennes, Benny Gantz, ministre israélien dans le cabinet de guerre formé par Benjamin Netanyahou après le 7 octobre, s'est entretenu avec Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française, afin que Paris fasse pression sur Beyrouth, pour que le Hezbollah cesse ses activités à la frontière.
En visite dans les villages du nord d'Israël, Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, avait affirmé qu'une solution diplomatique serait prochainement trouvée pour repousser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, à 30 kilomètres de la frontière israélienne. Le ministre a également averti que si le Hezbollah refusait cette proposition, Israël pourrait faire usage de la force.