Les Houthis ciblent un navire de l'US Navy, la coalition dit avoir abattu près de 20 drones et missiles
- Avec AFP
Les Houthis ont affirmé ce 10 janvier avoir tiré des «drones et des missiles» contre un navire américain, après que les forces britannique et américaine ont dit avoir déjoué «la plus importante attaque» des rebelles yéménites en mer Rouge.
Les Houthis, proches de l'Iran, ont déclaré ce 10 janvier avoir mené une «opération [...] avec un grand nombre de missiles, balistiques et navals, et de drones ciblant un navire américain qui fournissait de l'aide à l'entité sioniste», sans préciser la date, ni le lieu de l'attaque.
Il s'agit d'une «première réponse à l'attaque perfide contre nos forces le 31 décembre», ont-ils ajouté. Répondant à une demande d'assistance d'un navire commercial, des hélicoptères de la marine américaine avaient coulé ce jour-là trois bateaux des Houthis, tuant dix membres d'équipages.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, multiplient les attaques en mer Rouge contre les navires soupçonnés d'avoir des liens avec Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Premier allié d'Israël, les États-Unis ont mis en place en décembre une coalition internationale pour sécuriser cette zone stratégique où transite 12% du commerce mondial.
Washington, Londres et Paris bientôt en guerre contre les Houthis ?
Dans la soirée du 9 janvier, le commandement central américain (Centcom) a affirmé que les Houthis, «soutenus par l'Iran», avaient «lancé une attaque complexe de drones d'attaque unidirectionnels (OWA) de conception iranienne, de missiles de croisière antinavires et d'un missile balistique antinavire» en direction «des voies maritimes internationales où transitaient des dizaines de navires marchands». Washington a précisé dans un message publié dans la matinée du 10 janvier que les «18 drones OWA, deux missiles de croisière antinavires et un missile balistique antinavires» avaient été abattus par ses navires de guerre, dont son porte-avions l'USS Dwight D. Eisenhower et le destroyer britannique HMS Diamond.
Le ministre britannique de la Défense Grant Schapps a estimé sur X (ex-Twitter) que la flotte anglo-saxonne avait repoussé «la plus importante attaque menée à ce jour dans la mer Rouge par les Houthis soutenus par l'Iran».
Washington, Londres et même Paris envisageraient une opération militaire au Yémen. Les Houthis «porteront la responsabilité des conséquences s'ils continuent à menacer des vies, l'économie mondiale ou la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région», a prévenu la force maritime occidentale le 3 janvier dernier. En effet, depuis le 18 décembre 2023, Washington a formé une coalition regroupant une vingtaine de pays pour lutter contre les attaques des Houthis en mer Rouge, mais de nombreux membres ne font que de la figuration, n'ayant envoyé que des officiers sans navires de guerre.