Malgré la coalition occidentale, les Houthis affirment avoir ciblé un navire israélien
Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé avoir ciblé un cargo israélien, le MSC SKY, ainsi que des navires américains avec des missiles et des drones. Le commandement US a confirmé la frappe sur un porte-conteneurs, tout en précisant qu'il battait pavillon libérien et appartenait à la Suisse.
Le mouvement Ansar Allah n'a toujours pas dit son dernier mot. Malgré les raids réguliers du Royaume-Uni et des États-Unis sur leurs infrastructures militaires, les Houthis continuent leurs opérations. Ils ont affirmé ce 4 mars avoir ciblé le navire israélien MSC SKY.
Dans une allocution, le porte-parole des Houthis Yahya Saree a en effet affirmé le 4 mars que les forces rebelles avaient «mené une opération de ciblage contre un navire israélien dans la mer d'Oman avec un certain nombre de missiles». Cette opération est intervenue quelques heures après le lancement d'«une série de missiles balistiques et de drones sur plusieurs navires de guerre américains ennemis dans la mer Rouge», a-t-il ajouté.
Les Houthis réclament une trêve à Gaza
Des informations qui ont également été confirmées par le commandement central américain, le Centcom. «Entre 15h50 et 16h15 (heure de Sanaa), des terroristes houthis soutenus par l'Iran ont tiré deux missiles balistiques antinavires depuis le Yémen vers le golfe d'Aden sur le M/V MSC SKY II, un porte-conteneurs battant pavillon libérien et appartenant à la Suisse», a précisé ce 5 mars un post sur X (ex-Twitter). Le Centcom a notamment indiqué que l'un des missiles avait «touché le navire, causant des dégâts», tout en ajoutant que le navire avait pu continuer sa route. Le cargo partait de Singapour et devait atteindre le port d'Abou Dhabi.
En solidarité avec la population palestinienne de Gaza, le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une partie du territoire yéménite, a lancé une série d'opérations visant à perturber le trafic maritime international. Les rebelles ciblent en effet des cargos à destination de l'État hébreu. Depuis, les principales compagnies de transport ont décidé d'emprunter une autre route maritime, plus longue et donc plus coûteuse.
Pour empêcher les Houthis de continuer leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Les derniers raids datent du 24 février, la coalition américano-britannique ayant ciblé 18 sites.
L'Union européenne a elle aussi lancé sa mission «Aspides», avec l'Allemagne, la Belgique, la France, la Grèce et l'Italie. L'opération se veut strictement défensive.
Malgré les bombardements, les Houthis ont averti qu'ils continueraient leurs opérations tant que la guerre ne prendrait pas fin à Gaza. Yahya Saree a réitéré la position de la milice lors de son allocution du 4 mars : «Les forces armées yéménites confirment qu'elles continueront d'empêcher la navigation israélienne ou celle se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée jusqu'à ce que l'agression cesse et que le siège du peuple palestinien dans la bande de Gaza soit levé.»