Syrie : une annexe de l'ambassade d'Iran à Damas détruite par une frappe israélienne
Un bâtiment annexe de l'ambassade d'Iran à Damas a été rasé par une frappe imputée à Israël ce 1 avril.
Des frappes israéliennes ont touché ce 1 avril un quartier de la capitale syrienne abritant de nombreuses ambassades et la représentation des Nations Unies.
«Aujourd'hui, l'ennemi israélien a pris pour cible le bâtiment du consulat iranien dans le quartier de Mezzeh à Damas», a rapporté l'agence publique Sana.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), média d'opposition controversé basée à Londres, a fait état de huit morts dans le raid.
🇮🇱🇸🇾 For the second time in 24 hours, the Israeli Air Force struck Damascus from the airspace above the Golan Heights. The strike hit the western outskirts of the Syrian capital.
— Rybar Force (@rybar_force) April 1, 2024
A building near the Iranian embassy was almost completely destroyed. Mezzeh military airport is also… pic.twitter.com/89PO7Pi4K6
L'agence de presse iranienne Nour a annoncé que «Hossein Akbari, ambassadeur de la République islamique d'Iran à Damas, ainsi que sa famille, n'ont pas été blessés lors de l'attaque israélienne».
Un général de la force Quds tué dans la frappe
«Le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, l'un des principaux commandants de la force Quds du Corps des Gardiens de la révolution islamique, est tombé en martyr», a indiqué la télévision publique iranienne Irib. La force Quds est la branche des opérations étrangères des Gardiens.
«Nous condamnons fermement cette attaque terroriste odieuse» qui a tué «un certain nombre d'innocents», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad dans un communiqué repris par l'agence Sana. «L'entité d'occupation israélienne ne pourra pas avoir d'impact sur les liens entre l'Iran et la Syrie», a-t-il ajouté.
Au cours d'un appel avec son homologue syrien, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a considéré l'attaque contre une annexe de l'ambassade iranienne à Damas «comme une violation de toutes les obligations et conventions internationales, a imputé les conséquences de cette action au régime sioniste et a souligné la nécessité d'une réponse sérieuse de la communauté internationale à de telles actions criminelles», selon un communiqué du ministère.
Le territoire syrien est le théâtre d'une guerre qui ne dit pas son nom entre Israël et l'Iran. L'État hébreu cible régulièrement les convois d'armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais. Dans la nuit du 25 au 26 mars, une frappe imputée aux États-Unis a fait plusieurs morts dans la banlieue de Deir ez-Zor, à l'est du pays. Suite à ce raid américain, la diplomatie syrienne avait condamné «l'agression» de Washington tout en exigeant le retrait de ses forces.