Libye : le maréchal Haftar renforce ses relations avec le Niger
Le 15 août, Le ministre nigérien de l'Intérieur et de la sécurité publique Mohamed Boubacar Toumba était à Benghazi pour rencontrer son homologue libyen Issam Abou Zriba. Les deux hommes ont notamment évoqué les défis sécuritaires à la frontière et la problématique des migrations illégales.
Le ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique Mohamed Boubacar Toumba a effectué le 15 août une visite de travail de trois jours à Benghazi, siège du pouvoir militaire et du gouvernement de l'Est libyen.
Partageant près de 342 kilomètres de frontière, la Libye et le Niger ont l'intention de renforcer leurs relations sécuritaires. En effet, lors de son déplacement, Mohamed Boubacar Toumba a rencontré son homologue Issam Abou Zriba.
Les deux hommes ont notamment réactivé les accords préexistants, visant à contrôler les flux de population entre les deux pays et à empêcher les migrations illégales. En effet, les territoires libyens et tunisiens s'inquiètent de l'arrivée massive des migrants subsahariens, passant par le Niger. Niamey et Benghazi se sont mis d'accord sur l'échange de renseignements.
Le maréchal Haftar étend son influence au Sahel
Cette rencontre stratégique intervient alors que les troupes de l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar ont étendu leur présence dans le Sud libyen, à la frontière avec le Tchad et le Niger.
Outre le Niger, le gouvernement de l'Est libyen se rapproche également des autres pays sahéliens, comme le Burkina Faso et le Tchad. Le 9 juillet dernier, Saddam Haftar, le fils du maréchal et général des forces terrestres de l'Armée nationale libyenne, était en visite à Ouagadougou pour rencontrer Ibrahim Traoré. En juin, il s'était également rendu à N'Djamena pour rendre visite à Idriss Déby.
En proie au chaos depuis le renversement de Mouammar Kadhafi par l'action occidentale en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : le Gouvernement d'union nationale (GNU) d'Abdelhamid Dbeibah installé à l'Ouest et reconnu par l'ONU, et l'autre dans l'Est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.