La communauté internationale divisée sur le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahou

La communauté internationale divisée sur le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahou© Associated Press
Netanyahou à la Knesset.
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Suite au mandat d'arrêt émis par la CPI contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, plusieurs pays ont exprimé leur soutien à cette décision. La France est restée vague. Tandis que la Hongrie, les États-Unis et l'Argentine ont désapprouvé cet arrêt.

Quelques heures après les mandats d'arrêt émis par la CPI contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant le 21 novembre, la communauté internationale a réagi. 

Certains États ont annoncé leur soutien à la décision de la CPI et leur intention de respecter les mandats d’arrêt. Parmi eux, on retrouve la Norvège et la Suède. Les deux pays scandinaves ont exprimé leur soutien à l'intégrité de l'instance internationale. L'Union européenne, par l'intermédiaire de son chef de la diplomatie Josep Borrell, a affirmé que les mandats sont contraignants et doivent être respectés. 

Ces mandats impliquent que les 124 États signataires du Statut de Rome qui a institué la CPI ont «l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI et de prévoir dans leur législation nationale des procédures permettant l’exécution de toutes les demandes de coopération.» Autrement dit, ces États, dont la France, ont l’obligation juridique d’arrêter Benjamin Netanyahou s’il se rend sur leur territoire. Pour l’heure, plusieurs pays, dont l’Italie, l’Espagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas ont indiqué qu’ils respecteraient la décision de la CPI. La position de la France se fait attendre.

Position ambiguë de la France 

La France par l'intermédiaire du Quai d'Orsay est restée assez vague. Paris a «toujours soutenu les actions de la Cour» mais que les mandats d’arrêt constituaient «une question juridique complexe» et que la situation nécessitait donc «beaucoup de précautions juridiques».

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le pays occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a invité, vendredi 22 novembre, son homologue israélien, Benjamin Netanyahou, pour protester contre le mandat d'arrêt de la Cour pénale international (CPI). «Nous n'avons pas d'autre choix que de défier cette décision. Je vais convier Benjamin Netanyahou à venir en Hongrie où je peux lui garantir que le jugement de la CPI n'aura pas d'effet», a-t-il déclaré dans une interview sur la radio d'État hongroise.

Joe Biden a jugé de «scandaleux» les mandats d'arrêt de la CPI contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant, son ex-ministre de la Défense. Les États-Unis ne sont pas signataires du Statut de Rome.

Le président argentin Javier Milei a exprimé un «profond désaccord», invoquant le droit d’Israël à se défendre contre les attaques terroristes.

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