Politico : le Parlement européen pourrait interdire à la Hongrie de participer au vote au sein de l'UE
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Selon Politico, les membres du Parlement européen entendent empêcher la Hongrie de voter au sein de l'UE en raison de son veto à l'aide militaire à l'Ukraine. En outre, le Parlement européen pourrait nommer Kaja Kallas au poste de ministre des Affaires étrangères à part entière de l’Europe.
Les eurodéputés du parti commun européen Volt pourraient envoyer aux dirigeants européens avant le sommet de l'UE du 6 mars un plan d'action en neuf points, selon lequel la Hongrie devrait être privée de ses droits de vote dans l'Union européenne, rapporte le journal américain Politico ce 5 mars. En outre, les députés pourraient demander que la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, devienne un ministre des Affaires étrangères à part entière de l’Europe.
Toujours d'après cette publication, l'un des points du plan serait la création d'une armée européenne commune. L’édition indique également que les députés européens auraient l'intention d'étendre les pouvoirs de l'UE dans le domaine de la Défense.
Ces mesures pourraient être prises du fait que lors d'une réunion des ambassadeurs de l'UE le 28 février la Hongrie a bloqué un projet de document contenant des garanties de sécurité pour l'Ukraine ainsi qu'une nouvelle aide militaire de 20 milliards d'euros à Kiev, a rapporté Politico en début de semaine. L'intention de bloquer l'attribution de l'aide à l'Ukraine avait été annoncée par le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, le 24 février.
Le plan de paix européen, qui comprend des garanties de sécurité pour l'Ukraine, est intensément discuté depuis février. Selon le président français Emmanuel Macron, qui participe activement à l'élaboration de ce plan, le projet prévoirait «un cessez-le-feu dans les airs, en mer et dans les infrastructures énergétiques» qui durerait un mois. La deuxième phase envisagerait le déploiement de militaires européens en tant que soldats de la paix.
Une éventualité catégoriquement rejetée par la Russie. À l'issue des pourparlers entre la Moscou et Washington le 18 février à Riyad, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le déploiement de forces de maintien de la paix des pays de l'OTAN en Ukraine était «inacceptable». La même position a été exprimée par Mikhaïl Oulianov, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, qui a indiqué que l'idée d'un déploiement des casques bleus de l'UE en Ukraine était «plutôt douteuse» étant donné que l'UE «n'est pas impartiale, alors que les soldats de la paix doivent l'être». Ce dernier a également souligné que Moscou «est catégoriquement contre».
