Qui est Miriam Adelson, cette milliardaire pro-israélienne proche de Trump ?

La milliardaire israélo-américaine Miriam Adelson, soutien de Donald Trump, utilise sa fortune pour appuyer le narratif de l'État hébreu sur la colonisation et sur la guerre à Gaza. Influente, elle aurait même fait pression pour changer l'ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem.

On la dit influente dans l’orientation de la politique américaine de Donald Trump vis-à-vis d’Israël. Miriam Adelson serait derrière le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem en 2018, une décision que le président républicain lui aurait promise dès 2016, en remerciement d’un don de 20 millions de dollars à sa campagne.

Avec une fortune estimée à 32,3 milliards de dollars, héritée de l’empire des casinos de son défunt mari, Sheldon Adelson, cette Américano-Israélienne de 79 ans, première fortune d’Israël, est une mécène influente du camp républicain. En mai 2024, «Miri», comme l’appellent ses proches, injecte 90 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump, qui revient quelques mois plus tard à la Maison-Blanche, affichant à nouveau son statut de «meilleur ami» de l’État hébreu.

Une fortune au service du narratif israélien

Au lendemain du 7 octobre 2023, alors qu’Israël lance une offensive majeure sur Gaza, elle signe une tribune incendiaire dans Forbes, où elle s’en prend aux critiques d’Israël : «Ce sont nos ennemis (...), de ceux qui feraient tout pour nous éradiquer du Moyen-Orient. Et, en tant que tels, ils devraient être morts à nos yeux», martèle-t-elle. Elle pousse également Donald Trump à durcir son ton contre la politique de l’administration Biden, jugée trop «complaisante» envers Israël.

D’après la chaîne N12, elle aurait rencontré en privé des familles d’otages retenus par le Hamas, incitant Donald Trump à faire pression sur Benjamin Netanyahou pour obtenir leur libération. Avec son mari, elle a fondé la Fondation Adelson, officiellement destinée à soutenir des projets de santé en Israël, mais qui sert en réalité de puissant outil de lobbying au service de la vision expansionniste et colonialiste de l’État hébreu.

Le couple finance des voyages de propagande en Israël, notamment sur les hauteurs du Golan, annexées par Tel-Aviv en 1981. Il investit aussi des millions de dollars dans la construction d’une université médicale en Cisjordanie occupée. Ils consacrent également 100 millions de dollars à la transformation de l’école de leurs deux fils, à Las Vegas, en institution hébraïque ultra-nationaliste, où les élèves sont tenus de chanter chaque matin l’hymne israélien.