La bande de Gaza à nouveau plongée dans le chaos, des familles entières anéanties

Au matin du 18 mars, les Palestiniens ont été reveillés par des bombardements israéliens. Le bilan provisoire est catastrophique : 404 morts, plus de 560 blessés selon les organisations humanitaires. Les hôpitaux sont de nouveau surchargés de morts et de blessés.
La série d'attaques israéliennes contre Gaza a fait au moins 404 morts et 562 blessés le 18 mars. Israël a justifié cette escalade par le refus du Hamas de libérer les derniers otages, tandis que la communauté internationale a fermement condamné ces raids et appelé à mettre fin à l’effusion de sang.
Cette nouvelle attaque a, en effet, exacerbé la souffrance des civils et plongé des milliers de personnes dans une situation encore plus dramatique.
Des Gazaouis racontent l'enfer à Gaza
Les Palestiniens, revenus dans leurs foyers ravagés par les destructions après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, se sont de nouveau retrouvés sous les bombardements de l'armée israélienne, réduisant à néant des familles entières en quelques secondes.
Témoignant de ce qu'il avait vu, lors de l’attaque du 18 mars, Momen Qoreiqeh a confié à Al Jazeera avoir été profondément choqué de constater, en pleine nuit, des frappes aussi intenses et similaires à celles du début de la guerre. Il a également précisé avoir tragiquement perdu 26 membres de sa famille dans ces raids aériens.
Il a expliqué qu'il se trouvait avec sa famille lorsque l'aviation de guerre israélienne a frappé leur immeuble, soulignant que de nombreux membres de sa famille ont été tués, alors que d’autres se trouvent encore sous les décombres.
De son côté, Hani Mahmoud, correspondant d'Al Jazeera, a rapporté que les frappes israéliennes avaient encore une fois transformé Gaza en «une zone de mort».
Il a ajouté avoir vu des familles entières, dont une famille de 26 personnes – femmes, enfants et personnes âgées – arriver à l'hôpital.
S’exprimant à Al Jazeera Mouhammad Abou Salmiya, directeur de l'hôpital al-Shifa de Gaza, a expliqué que chaque minute un blessé perd la vie, en raison du manque crucial de ressources. Selon lui, l'hôpital est saturé et manque cruellement des équipements nécessaires pour prendre en charge les victimes.
La Défense civile, chargée des premiers secours, a signalé depuis plusieurs semaines un manque de ressources pour venir en aide aux Gazaouis, une population de 2,4 millions de personnes, épuisée après plus de 500 jours de guerre.
Lors de cette offensive, plusieurs vidéos bouleversantes montrant plusieurs blessés et morts transportés sur une charrette tirée par un âne jusqu'à l'hôpital ont été relayées par les médias.
Les pénuries, déjà présentes dans les hôpitaux, se sont intensifiées en raison de l'interdiction par Israël de faire entrer les aides humanitaires, bloquées depuis plus de deux semaines.