L’Iran isolé après l’attaque d’al-Udeid : le deux poids deux mesures des pays du Golfe

L’Iran isolé après l’attaque d’al-Udeid : le deux poids deux mesures des pays du Golfe© Getty Images
Missiles iraniens vers la base américaine d'al-Udeid
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Le Qatar et les pétromonarchies, silencieuses sur les attaques américaines, condamnent l'Iran et ses frappes sur la base d'al-Udeid. Téhéran, bien qu'ayant prévenu que sa cible étaient les États-Unis et non le Qatar « frère », se retrouve isolé face à une indignation régionale sélective. L’ONU appelle à la désescalade pour éviter un conflit élargi.

Le 23 juin 2025, l’Iran a lancé six missiles sur la base américaine d’al-Udeid au Qatar, en riposte aux frappes américaines contre ses sites nucléaires (Natanz, Fordo, Ispahan) la veille.

L’attaque, nommée « Héraut de la Victoire », n’a causé ni victimes ni dégâts, les missiles ayant été interceptés par les défenses qataries. Téhéran avait prévenu Doha et Washington, insistant sur le fait que l’opération visait les États-Unis, et non le Qatar, qualifié de « pays frère ».

Malgré cette précaution, les frappes ont suscité une vague de condamnations arabes et internationales. Une politique de deux poids deux mesures de la part des pétromonarchies, silencieuses sur les frappes américaines mais virulentes contre Téhéran.

Condamnations arabes : une indignation sélective

Le Qatar a dénoncé une « violation flagrante » de sa souveraineté, selon Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui constate cependant que les missiles ont été interceptés et la base préalablement évacuée. Doha, tout en rouvrant son espace aérien, s'est réservé le droit de répondre « directement ». L’Arabie saoudite, alliée des États-Unis, a condamné l’attaque « dans les termes les plus forts », offrant un soutien total au Qatar. Bahreïn, les Émirats et le Koweït, qui ont fermé leur espace aérien, ont suivi, reflétant une solidarité régionale.

Pourtant, ces pays n’ont pas réagi aux frappes américaines visant le programme nucléaire iranien, une omission dénoncée comme une forme de partialité pro-occidentale. Les pétromonarchies, liées à Washington par des accords stratégiques, n’ont pas commenté l’attaque américaine, pourtant perçue comme une violation du territoire iranien. Ce silence contraste avec leur indignation face à l’Iran, qui avait pris soin de limiter l’impact sur le Qatar.

Téhéran s'est justifié en invoquant le droit à la défense. Une explication qui n’a pas apaisé Doha et ses alliés, qui privilégient leurs liens avec les États-Unis. L’ONU, par la voix d'António Guterres, a exprimé une « profonde alarme », condamnant l’attaque iranienne et appelant à éviter une guerre régionale.

Le Royaume-Uni et les États-Unis, anticipant l’attaque, ont émis des alertes à leurs citoyens au Qatar. L’Australie, qui soutient les frappes US, a prôné la diplomatie. L’Iran, isolé, voit son pari de démontrer sa puissance militaire se retourner contre lui, renforçant l’unité des monarchies du Golfe face à une menace qu’elles jugent croissante.

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