Affaire Jeffrey Epstein : la vidéo censée clore l’affaire contient une coupure inexpliquée la nuit de sa mort

Affaire Jeffrey Epstein : la vidéo censée clore l’affaire contient une coupure inexpliquée la nuit de sa mort© Département de Justice des États-Unis
Extrait d'une vidéo de surveillance diffusée par les autorités américaines dans le cadre de la mort de Jeffrey Epstein.
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La publication par la justice américaine de onze heures de vidéos censées clore l’affaire Jeffrey Epstein relance au contraire les théories. Une minute absente dans l’enregistrement, des caméras en panne et des déclarations contradictoires soulèvent de nouvelles interrogations sur la mort du financier, autrefois lié à des personnalités puissantes.

La vidéo diffusée le 8 juillet 2025 par le département de la Justice américain (DOJ) et le FBI, censée mettre fin aux spéculations autour de la mort de Jeffrey Epstein, alimente au contraire la controverse. Enregistrée au Metropolitan Correctional Center de New York entre le 9 et le 10 août 2019, elle montre les abords de la cellule du financier, mais pas la porte elle-même. Et surtout, à 23 h 58 et 58 secondes, l’horloge saute directement à minuit, laissant une minute entière hors champ.

Selon la procureure générale Pam Bondi, cette coupure serait due au système de vidéosurveillance : « Chaque nuit, la vidéo est réinitialisée, et chaque nuit devrait avoir la même minute manquante », a-t-elle affirmé le 8 juillet. Une explication technique jugée peu convaincante par les nombreux observateurs et internautes, d’autant que des caméras plus proches de la cellule étaient soi-disant en panne, selon un rapport de l’inspection générale.

Des promesses non tenues et une colère qui monte

Le DOJ a accompagné la vidéo d’un mémo dans lequel il affirme de manière catégorique qu’aucune « liste de clients » n’a été retrouvée dans les documents liés à l’enquête Epstein. Cette « client list » alimente depuis des années les théories selon lesquelles Epstein aurait fourni des mineures à des personnalités puissantes – hommes politiques, chefs d’entreprise, célébrités – et conservé leurs noms à des fins de chantage.

Le mémo publié le 8 juillet 2025 contredit frontalement les déclarations faites plus tôt dans l’année par la procureure générale Pam Bondi. En février, lors d’un entretien sur Fox News, elle affirmait que la fameuse liste était « sur [son] bureau ». Le FBI, de son côté, disait avoir reçu un « camion entier » de matériel. Mais dans ses dernières déclarations, Bondi réinterprète ses propres propos en expliquant qu’elle faisait référence au « dossier Epstein » dans son ensemble, et non à une liste de noms en particulier.

Cette volte-face a déclenché une vague de critiques parmi les soutiens conservateurs de Donald Trump. Steve Bannon, Tucker Carlson, Mike Cernovich ou encore Liz Wheeler dénoncent une manœuvre visant à enterrer l’affaire. « Personne ne croit au camouflage sur Epstein, Président Trump », a écrit Cernovich sur X. Elon Musk a moqué la situation en postant : « Quelle heure est-il ? Ah oui, il est l’heure de constater que personne n’a été arrêté. »

Un dossier que Washington voudrait classer

Pour apaiser la polémique, la Maison Blanche a insisté sur sa volonté de transparence. « L’administration Trump est engagée pour la vérité et la transparence », a déclaré la porte-parole Karoline Leavitt. Le mémo officiel affirme toutefois qu’aucune divulgation supplémentaire ne sera faite.

Malgré ces tentatives de clôturer le dossier, des zones d’ombre persistent. Le mémo confirme la thèse du suicide, mais sans preuve vidéo concluante. Des personnalités comme Bill Clinton, Bill Gates ou encore Donald Trump lui-même ont été associées de près ou de loin à Epstein, mais aucune n’a été mise en cause.

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