Gaza : Netanyahou intensifie l’offensive, le Hamas prêt à négocier

Alors que Netanyahou ordonne une nouvelle offensive à Gaza-Ville, le Hamas se dit prêt à négocier après une médiation américaine. Entre bombardements meurtriers et pressions diplomatiques, la perspective d’un accord demeure fragile.
Le 7 septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé l’extension des opérations militaires à Gaza-Ville, un bastion du Hamas, dans le but de « prendre le contrôle » de la ville.
Cette décision, approuvée par le cabinet de sécurité le 7 août, s’inscrit dans une stratégie présentée comme visant à démilitariser Gaza, libérer les otages israéliens et éliminer le Hamas. L’armée israélienne, qui revendique contrôler 40 % du territoire, a intensifié ses bombardements, tuant 49 personnes à Gaza-Ville en une journée, selon Al-Jazeera.
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé d’un « ouragan puissant » contre la ville, tandis que l’ONU estime qu’un million de personnes vivent dans cette zone densément peuplée. Netanyahou a défendu ce plan comme le « meilleur moyen de terminer la guerre », tout en promettant des couloirs humanitaires, bien que la Croix-Rouge juge une évacuation massive « impossible » dans les conditions actuelles.
Trump, ultimatum et médiation
Cette escalade a suscité l’indignation internationale, avec des appels à un cessez-le-feu de l’UE, de la Turquie et de la Chine, dénonçant une violation du droit international. Parallèlement, le Hamas s’est dit prêt, le même jour, à « s’asseoir immédiatement à la table des négociations » après avoir reçu une proposition américaine via des médiateurs qataris et égyptiens, rapporte L’Orient-Le Jour.
Cette proposition, transmise par l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, vise un cessez-le-feu et la libération des otages. Trump a adressé un « dernier avertissement » au Hamas, menaçant de « conséquences » en cas de refus, tout en estimant qu’un accord pourrait intervenir « très bientôt ».
Le Hamas exige un retrait complet d’Israël de Gaza, la fin de la guerre et la création d’un comité palestinien indépendant pour gérer l’enclave. Cependant, Netanyahou, accusé par le Hamas de bloquer les pourparlers, insiste sur la démilitarisation et un contrôle sécuritaire israélien.
Les familles d’otages, craignant pour leurs proches, appellent à un accord global, tandis que des manifestations à Tel Aviv dénoncent l’offensive. Les négociations, bien que relancées, restent fragiles face à l’escalade militaire.