États-Unis : une juge ordonne l’expulsion de Mahmoud Khalil, militant propalestinien de Columbia

Une juge de Louisiane a statué, le 12 septembre, sur l’expulsion du militant propalestinien Mahmoud Khalil, ancien étudiant de Columbia, en raison d’irrégularités dans sa demande de séjour. Il pourrait être renvoyé vers l’Algérie ou la Syrie. La décision, contestée par ses soutiens, demeure susceptible d’appel.
Le 12 septembre, la juge Jamee Comans a ordonné l’expulsion de Mahmoud Khalil, figure emblématique des manifestations propalestiniennes sur le campus de l’université Columbia, à New York. L’arrêt, rendu public le 17 septembre, prévoit son renvoi vers l’Algérie ou, à défaut, vers la Syrie, son pays de naissance.
L’affaire repose sur une irrégularité relevée dans son dossier de résidence permanente. Selon la magistrate, la demande de titre de séjour comportait des déclarations jugées volontairement inexactes, et non de simples erreurs administratives.
Né en Syrie de parents palestiniens, Khalil est titulaire d’une carte verte américaine. Il avait été arrêté en mars par les services fédéraux de l’immigration (ICE) à New York, puis détenu en Louisiane jusqu’en juin, avant d’être remis en liberté sous contrôle. Malgré cette libération, la procédure d’expulsion est restée ouverte.
Militant actif, Khalil est devenu un symbole des mobilisations étudiantes en faveur de la cause palestinienne. Son cas a rapidement pris une dimension nationale, dans un contexte politique où l’administration du président Donald Trump multiplie les mesures contre les mouvements de soutien à la Palestine sur les campus.
Pour ses détracteurs, Mahmoud Khalil est un proche du Hamas, accusation qu’il rejette fermement. Ses avocats et soutiens dénoncent de leur côté une instrumentalisation politique destinée à réduire au silence une voix critique. L’intéressé, récemment diplômé, a rappelé qu’il exerçait son droit à la liberté d’expression et considérait la décision comme une « mesure de rétorsion ».