Salvini dénonce l’échec des sanctions occidentales contre la Russie : «Ni Hitler ni Napoléon n’ont mis Moscou à genoux»

Alors que l’UE continue d’intensifier ses sanctions contre la Russie, Matteo Salvini tire la sonnette d’alarme. Il dénonce une stratégie vouée à l’échec qui, selon lui, au lieu d’affaiblir Moscou, a plongé l’Europe dans une profonde crise économique. Sa comparaison avec Hitler et Napoléon, loin de passer inaperçue, a aussitôt provoqué une réaction.

Le vice-président du Conseil italien et ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, a ouvertement remis en question la stratégie européenne à l’égard de la Russie. Dans une interview accordée à la chaîne Rete 4 le 15 décembre, il a dénoncé l’impact des 19 paquets de sanctions adoptés depuis 2022, estimant qu’ils ont surtout affaibli les économies occidentales.

« Presque quatre ans de conflit et 19 paquets de sanctions, qui étaient censés mettre la Russie à genoux, ont au contraire fait exploser les factures d’énergie des pays européens », a-t-il déclaré.

Matteo Salvini s’en est pris à une politique qu’il qualifie de déconnectée des réalités économiques, allant jusqu’à ironiser : « Ils ont mis à genoux les économies occidentales ». Il a par ailleurs mis en garde contre l’escalade militaire en cours en Europe, appelant à plus de prudence et à une réévaluation du véritable intérêt des peuples européens.

Une comparaison historique qui résonne

Poursuivant son argumentaire, Salvini a établi une analogie saisissante entre les efforts actuels de l’Union européenne et les tentatives historiques de domination contre la Russie. « Si Hitler et Napoléon n’ont pas réussi à mettre Moscou à genoux, il est peu probable que Kaja Kallas, Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz y parviennent », a-t-il déclaré.

Ces mots ont rapidement trouvé un écho. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a salué cette sortie dans un message publié sur Telegram le 16 décembre. « La comparaison est précise, le constat est indiscutable », a-t-elle souligné.

Pour les autorités russes, ce discours conforte l’idée que les tentatives occidentales d’affaiblissement économique de la Russie sont vouées à l’échec. Moscou rappelle régulièrement que les sanctions n’ont fait qu’exacerber la crise énergétique et nuire à la compétitivité des économies européennes, sans affecter la Russie.

L’immigration illégale, une priorité bien plus pressante

Revenant sur la question des menaces pesant sur le continent, Salvini a rejeté toute idée d’un danger venant de la Russie. Pour lui, les véritables risques se trouvent au sud de l’Europe, avec l’augmentation de l’immigration illégale. Une position qu’il défend de longue date, et qu’il a rappelée avec force lors de son intervention sur Rete 4.

Le vice-président du Conseil italien s’est également opposé à l’idée de continuer à financer le conflit en Ukraine, affirmant qu’il n’était pas question de « prendre de l’argent au système de santé italien pour continuer une guerre perdue ».

Le 19ᵉ paquet de sanctions adopté par l’Union européenne, en date du 23 octobre 2025, incluait de nouvelles restrictions visant des entités russes ainsi que des entreprises en Inde et en Chine. Mais pour Salvini, cette politique ne fait que prolonger une impasse coûteuse, tant sur le plan économique que politique.