Deux policiers tunisiens poignardés devant le Parlement, l'assaillant arrêté
- Avec AFP
Deux policiers tunisiens ont été poignardés le 1er novembre devant le Parlement par un extrémiste. L'un d'eux, grièvement blessé au cou, est mort ce 2 novembre. L'autre explique son geste comme une forme de «djihad».
«Un salafiste a attaqué au couteau deux policiers. L'un a été touché au front, l'autre au cou et (ce dernier) est en soins intensifs», a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Yasser Mesbah le 1er novembre 2017. Le fonctionnaire de police blessé au cou est décédé ce 2 novembre.
L'assaillant a été arrêté. Il a avoué, selon les informations préliminaires, avoir adopté la pensée takfiriste (extrémiste) il y a trois ans et considérer les membres des forces de l'ordre comme des «tawaghit» selon ses propres termes. «Les tuer, croit-il, est une forme de djihad», a affirmé ce même ministère via un communiqué. Selon une source policière interrogée par RT France, le jeune était originaire et vivait dans le quartier Tadhamoun, en banlieue sud de la capitale de Tunis .
«Tawaghit» est le pluriel de «taghout», terme signifiant «tyran» en arabe et utilisé par la mouvance extrémiste pour qualifier les policiers et militaires.
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— Mehdi Mnaouar © (@MehdiMnaouar) 1 novembre 2017
Un assaillant arrêté et l'autre en fuite, ils auraient attaqué au couteau 2 policiers (agents de sécurité) à côté du parlement à #Tunis#ARP
Un agents poignardé à la gorge est mort, l'autre blessé au front a été hospitalisé à La #Rabta.#Takfirpic.twitter.com/IFKhUp65rd
«L'attaque s'est produite vers 8h et son auteur a été rapidement arrêté», a précisé le porte-parole des forces de sécurité nationale, Walid Hkima, sur la chaîne de télévision publique Wataniya 1.
Depuis la révolution qui a renversé le pouvoir en 2011, la Tunisie a fait face à une résurgence de la mouvance djihadiste qui a fait plusieurs dizaines de morts, notamment des policiers, des militaires et des touristes étrangers.
Les autorités affirment avoir fait des progrès très importants dans la guerre contre le terrorisme mais elles appellent toujours à la vigilance, et des démantèlements de cellules djihadistes sont régulièrement annoncés.
L'état d'urgence est instauré dans le pays depuis le 24 novembre 2015, date à laquelle 12 agents de la garde présidentielle ont été tués en plein Tunis dans un attentat revendiqué par l'organisation terroriste Etat islamique (EI).
Deux autres attentats majeurs revendiqués par l'EI ont eu lieu en mars et juin 2015, au musée du Bardo à Tunis, et sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, ont été tuées.
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