Syrie : la démilitarisation de la région d'Idleb a commencé, annoncent la Russie et la Turquie
Moscou et Ankara ont confirmé le retrait d'un millier de djihadistes et d'armes lourdes de la future zone démilitarisée d'Idleb, dernier grand bastion rebelle en Syrie. Les deux pays se sont portés garants d'un accord convenu le 17 septembre.
L'accord russo-turc sur la démilitarisation d'une zone dans le gouvernorat d'Idleb, dans le nord de la Syrie, semble en passe de se réaliser. «Plus d'un millier de combattants et environ 100 [armes lourdes] ont été retirés de la zone démilitarisée [...] conformément à l'accord entre la Russie et la Turquie», a annoncé ce 10 octobre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par Tass.
Cet accord russo-turc prévoyait le retrait avant ce 10 octobre par les rebelles et les djihadistes des armes lourdes des secteurs qui feront partie de la future zone démilitarisée décidée le 17 septembre dernier à Sotchi (Russie). Celle-ci, de 15 à 20 km de large, est destinée à séparer les territoires insurgés de ceux sur lesquels le gouvernement de Damas a rétabli son contrôle.
Ce même jour, la Turquie a également confirmé ces informations. «La Turquie a rempli ses responsabilités en tant que pays garant», a affirmé le ministère turc de la Défense dans un communiqué cité par l'AFP. Et Ankara d'ajouter : «Dans ce cadre, [...] le retrait des armes lourdes dans la zone démilitarisée d'Idleb s'est achevé le 10 octobre.»
Une désescalade en bonne voie après des tensions extrêmes
Début septembre, les tensions s'étaient de nouveau exacerbées entre les différents belligérants, cette fois dans le nord de la Syrie, dans le gouvernorat d'Idleb. Comme ils l'avaient fait en amont des frappes du 14 avril 2018, les Occidentaux ont récemment multiplié les menaces à l'encontre de Damas. Une offensive de l'armée a paru un temps imminente contre Hayat Tahrir al-Cham, un conglomérat de groupes djihadistes parmi lesquels le Front al-Nosra (rebatisé Fatah al-Cham en 2016). L'annonce conjointe d'une zone démilitarisée par la Russie et la Turquie avait permis de désamorcer une situation explosive, grâce aux concessions de Damas et d'Ankara.
#Syrie 🇸🇾 : #LeDrian 🇫🇷 met en garde contre un risque de «dispersion» de milliers de djihadistes à #Idleb
— RT France (@RTenfrancais) 12 septembre 2018
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Si le retrait des armes lourdes, premier volet de l'accord russo-turc, a été mis en œuvre, la zone démilitarisée ne prendra complètement forme qu'après le retrait des djihadistes qui doit avoir lieu d'ici au 15 octobre 2018.
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