Au Cameroun, une nouvelle attaque de Boko Haram fait sept morts
Le groupe islamiste a tué sept civils camerounais, dont deux adolescents, en menant un double attentat-suicide à Amchidé, dans le nord du Cameroun. Après plus de dix ans d'existence, Boko Haram continue de semer le trouble dans la région.
Le nord du Cameroun a été de nouveau la cible de Boko Haram. Dimanche 5 avril, le groupe djihadiste salafiste a tué sept civils dont deux adolescents au cours d'un double attentat-suicide à Amchidé.
Selon un responsable de la région, cité par l'AFP, «deux kamikazes de Boko Haram se sont fait exploser autour de 20 heures - heure locale - ce dimanche», tuant «sept personnes» et en blessant «14 autres» dans cette localité située à la frontière avec le Nigeria.
Les attaques de Boko Haram s'intensifient dans la région du lac Tchad
Toujours selon ces sources, l'attaque s'est produite alors que les victimes «retournaient chez elles», traversant une zone où les autorités déconseillent les déplacements après 18 heures en raison des risques d'attaques de djihadistes.
Depuis plusieurs mois, les attaques de Boko Haram dans la zone du lac Tchad se sont intensifiées.
L'insurrection islamiste apparue en 2009 au Nigéria s'est peu à peu propagée dans d'autres pays de la région tandis que l'armée camerounaise s'oppose frontalement à ces combattants depuis 2014.
L'extrême-nord du Cameroun longe une partie du lac Tchad, tout comme le Nigeria, le Tchad et le Niger. Dans cette immense étendue d'eau marécageuse parsemée d'îlots, les combattants de Boko Haram et de sa faction affiliée au groupe Etat islamique restent particulièrement actifs.
En 2019, selon Amnesty International, les terroristes ont tué au moins 275 personnes, dont une majorité de civils dans le nord du Cameroun.