Présidentielle américaine : une campagne sous haute tension pour un scrutin «historique» (DOSSIER)

Présidentielle américaine : une campagne sous haute tension pour un scrutin «historique» (DOSSIER)© POOL Source: Reuters
Le président américain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden, lors du dernier débat présidentiel, le 22 octobre.
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Dans un contexte de crise sanitaire, les deux candidats se rendent coup pour coup : des critiques sur la gestion du Covid aux révélations sur Hunter Biden, le tout sur fond de soupçons de fraude qu'entretient le vote par correspondance.

Le 3 novembre prochain, les Américains se rendront aux urnes pour décider qui de Donald Trump ou Joe Biden prendra en main la destinée des Etats-Unis pour les quatre prochaines années. Dans un pays où les divisions entre républicains et démocrates sont plus profondes que jamais, la campagne qui s'est tenue dans un contexte de crise sanitaire, est aussi féroce qu'en 2016, pour un scrutin que les deux candidats jugent «historique».

La fracture de la société américaine virera-t-elle à l'affrontement ? C'est ce que redoutent les autorités de plusieurs villes, qui ont pour certains décidé de se barricader. Alors que les accusations fusent entre les deux camps, qui se soupçonnent mutuellement de vouloir «voler» le résultat, le contexte d'incertitude est encore renforcé par la situation sanitaire. Le tout alors qu'une partie significative des partisans de Trump et de Biden se disent prêt à descendre dans la rue en cas de défaite de leur candidat.

C'est l'angle d'attaque favori du candidat démocrate. Tout au long de sa campagne, il s'en est pris frontalement à Donald Trump sur sa gestion de la crise sanitaire, insistant sur ce qu'il estime être les manquements du chef d'Etat dans la lutte contre le coronavirus.

Résolument combatif, le président américain Donald Trump a défendu son bilan lors du deuxième événement de la campagne présidentielle, tant au niveau économique qu'à celui de sa gestion de la crise sanitaire.

Le traitement médiatique de l'affaire Hunter Biden, dont les relations d'affaires avec des entreprises ukrainiennes et chinoises posent question n'ont que très peu été abordés dans les médias, qui se sont attirés à maintes reprises les foudres de Donald Trump. Lors d'un long entretien télévisé diffusé par la chaîne ABC, l'ancien vice-président américain Joe Biden, n'a par exemple, pas eu à s'exprimer sur la divulgation d'emails présumés de son fils, potentiellement compromettants pour le candidat en campagne.

Le rôle des réseaux sociaux sur cette question fait également débat. Un article du New York Post, basé sur les emails présumés du fils du candidat démocrate américain, s'est en effet vu restreint sur les deux plateformes, inquiètes de la provenance de ces informations. Le quotidien, lui, a dénoncé cette censure.

Pour la première fois, le vote par voie postale va être accessible à une majorité des électeurs aux Etats-Unis. Fraudes potentielles, résultat en deux temps... Ce mode de scrutin, loué par les démocrates mais dénoncé par Trump, suscite des craintes.

Twitter diffuse sur son fil d'actualité des messages de prévention quant à une possible désinformation sur le vote par correspondance, mode de scrutin décrié par Donald Trump mais que l'entreprise juge sécurisé.

«Nous avons mis en place l’organisation de fraude électorale la plus grande et la plus inclusive de l’histoire de la politique américaine», a lancé Joe Biden lors d'une interview, suscitant nombre de réactions outrées, dont celle de Donald Trump.

Le candidat démocrate caracole en tête des sondages. Mais, comme en 2016, se pose la question de leur fiabilité. Selon l'un des rares instituts à avoir prédit la précédente victoire de Donald Trump, le chef d'Etat disposerait d'électeurs «cachés».

Confronté aux profondes divisions de son parti, à un passif peu flatteur, et alors que les questions sur sa santé se multiplient, la capacité de Joe Biden à battre Donald Trump interroge. Mais son salut pourrait venir de la crise du coronavirus.

Aux foules massives à chaque meeting de Donald Trump répondent les rassemblements minimalistes de Joe Biden qui plaide les précautions sanitaires. Mais l'enthousiasme des pro-Trump suffira-t-il à lui faire remporter le scrutin ?

A 13 jours de l'élection présidentielle et à la veille du dernier débat entre les deux candidats, Barack Obama a soutenu son ancien vice-président Joe Biden lors d'un meeting public dans lequel il a étrillé le mandat de Donald Trump.

Le chercheur Sébastien Boussois revient sur l'influence évangélique conservatrice sur Donald Trump, et le poids de cette théologie dans la course à la présidentielle américaine qui pénètre de plus en plus profondément le domaine politique.

S'il ne fait aucun doute que, le 3 novembre, la présidence du pays reviendra à Biden ou Trump, deux autres candidats méconnus mènent campagne dans l'ombre. Jo Jorgensen, la candidate libertarienne, pourrait même jouer le rôle de trouble-fête.

Défendre l’écologie au pays du pétrole roi peut parfois ressembler à une gageure. Pourtant, Howie Hawkins, candidat du Green Party à l'élection présidentielle américaine, espère bien faire résonner fort cette voix alternative.

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