Le président algérien transféré en Allemagne pour des examens médicaux
- Avec AFP
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé à Alger, a été transféré en Allemagne pour des examens médicaux approfondis, a annoncé la présidence dans un communiqué après des cas suspects de Covid-19 dans l'entourage du chef de l'Etat.
Après avoir été mis à l'isolement, puis hospitalisé, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été transéré en Allemagne. Le transfert du chef de l'Etat, âgé de 74 ans, a été fait sur recommandation du staff médical, selon la présidence. La veille, la présidence avait affirmé qu'Abdelmadjid Tebboune, qui s'est mis à l'isolement après des cas suspects de Covid-19 dans son entourage, avait été admis dans un hôpital militaire d'Alger, mais que «son état de santé n'inspire aucune inquiétude», assure la même source.
La présidence algérienne n'a pas précisé les causes exactes de son hospitalisation à Alger ni celles de son transfert en Allemagne. Le 24 octobre elle a fait savoir que Abdelmadjid Tebboune s'était mis volontairement à l'isolement pour cinq jours après la possible contamination par le nouveau coronavirus de plusieurs hauts responsables de la présidence et du gouvernement. «Le président de la République a été transféré en Allemagne pour des examens médicaux approfondis sur recommandation du staff médical», a précisé la présidence dans un communiqué.
Cette annonce survient à quatre jours d'un référendum sur la révision de la Constitution présentée par le président algérien pour fonder une «nouvelle République».
Abdelmadjid Tebboune était censé inaugurer le 28 octobre la salle de prière de la grande mosquée d'Alger, la troisième plus grande au monde, à la veille de la fête du Mawlid, la naissance du prophète de l'islam Mahomet. C'est le Premier ministre Abdelmadjid Djerad qui l'a inaugurée à sa place.
Après plusieurs semaines de lente décrue, l'Algérie, dont les frontières restent fermées, connaît une recrudescence des contaminations à la maladie du Covid-19 depuis deux semaines. Plus de 57 000 cas ont été officiellement recensés dans ce pays de 44 millions d'habitants depuis février, dont plus de 1940 décès. Abdelaziz Djerad a déploré dimanche le "relâchement" de la population dans le respect des mesures de prévention contre la pandémie.