Premier échange téléphonique entre Vladimir Poutine et Joe Biden
Le président russe Vladimir Poutine a échangé par téléphone avec Joe Biden pour la première fois depuis l'entrée en fonction du 46e président des Etats-Unis. L'Ukraine, le traité sur les armes stratégiques ou encore l'affaire Navalny ont été abordés.
Les présidents russe et américain ont discuté par téléphone le 26 janvier, lors du premier entretien entre les deux homologues depuis l'entrée en fonction de Joe Biden.
Le président russe a notamment soutenu que la «normalisation» des relations russo-américaines correspondait aux intérêts des deux pays, «mais aussi à ceux de toute la communauté internationale, étant donnée la responsabilité particulière [de ces deux pays] dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le monde», a rapporté le Kremlin.
«Les présidents se sont félicités de l'échange de notes diplomatiques sur la conclusion d'un accord visant à proroger le traité de réduction des armes stratégiques [New Start], qui a eu lieu aujourd'hui», peut-on par ailleurs lire dans le communiqué de la partie russe.
«Parmi les sujets internationaux évoqués, on peut citer le retrait unilatéral des Etats-Unis du traité Ciel ouvert, la préservation du plan d'action global conjoint sur le nucléaire iranien, le règlement interne ukrainien et l'initiative russe visant à tenir un sommet des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies», lit-on encore dans le texte, qui se félicite d'une discussion «franche et professionnelle».
Alexeï Navalny évoqué
«[Joe Biden] a appelé le président Poutine cet après-midi avec l'intention de discuter de notre volonté de prolonger pour cinq ans New Start [qui expire début février]», a déclaré pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
Le président américain a aussi réaffirmé «notre soutien ferme à la souveraineté de l'Ukraine face à l'agression persistante de la Russie», a précisé la porte-parole. Joe Biden a aussi fait part de sa préoccupation au sujet de «l'empoisonnement» d'Alexeï Navalny.
Le président américain a par ailleurs, selon la porte-parole, évoqué de supposées «ingérences» russe dans l'élection présidentielle de 2020 et les accusations relayées par la presse américaine selon lesquelles la Russie aurait versé des «primes» à des Taliban pour tuer des soldats américains. Donald Trump et la diplomatie russe avaient démenti ces accusations en juin dernier.
«Il avait aussi l'intention de dire clairement que les Etats-Unis agiront avec fermeté pour défendre nos intérêts nationaux face aux actes néfastes de la Russie», a ajouté Jen Psaki devant la presse.