«Je veux parler de choses joyeuses mec !» : Biden balaie des questions sur l'Afghanistan

«Je veux parler de choses joyeuses mec !» : Biden balaie des questions sur l'Afghanistan© Kevin Lamarque Source: Reuters
Joseph Biden en conférence de presse le 2 juillet 2021.
Suivez RT en français surTelegram

En amont d'un week-end marqué par les célébrations de l'indépendance des Etats-Unis, le président américain a préféré repousser à plus tard les questions de journalistes sur le retrait américain d'Afghanistan.

Le départ des troupes américaines de la base militaire de Bagram en Afghanistan (située à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul), a été officialisé le 2 juillet par le porte-parole du Pentagone John Kirby. Déjà évoqué à plusieurs reprises sous la présidence Trump, le retrait de tous les soldats américains du pays pourrait être finalisé dans les prochains mois.

En effet, Joe Biden a expliqué que certaines forces resteraient encore sur place en septembre dans le cadre d'un «retrait rationnel». Pour rappel, en avril dernier, le président américain était revenu sur la date butoir initialement fixée le 1er mai 2021 dans un accord signé par son prédécesseur, repoussant alors le départ des troupes américaines du pays au 11 septembre 2021, date qui symbolise pour Washington l'élément déclencheur de son intervention en Afghanistan.

Je veux parler de choses joyeuses mec !

Largement commenté à l'échelle internationale, le départ des troupes américaines de Bagram n'a pour l'heure pas fait l'objet d'une communication particulière sur les réseaux sociaux, ni de la part de l'armée américaine, ni de l'OTAN. L'actuel locataire de la Maison Blanche n'a pas non plus souhaité s'épancher sur le sujet face aux journalistes qui l'ont relancé lors d'une conférence de presse à Washington. «Je veux parler de choses joyeuses mec», a même répondu le chef d'Etat américain à l'un d'entre eux, le 2 juillet.

«Je ne vais plus répondre [aujourd'hui] aux questions sur l'Afghanistan. J'y répondrai la semaine prochaine, mais pour le moment, c'est un week-end férié et je vais le célébrer. Il y a de grandes choses qui se passent ici», a-t-il poursuivi en référence au jour de l'indépendance des Etats-Unis célébré le 4 juillet. 

En tout état de cause, la présence américaine en Afghanistan constitue un dossier autrement plus épineux que les célébrations du week-end outre-Atlantique, puisqu'elle rappelle une intervention militaire dont les intentions de départ, tout comme les pratiques de l'armée sur place – mises en lumière grâce à des révélations permises par WikiLeaks –, continuent de faire l'objet de vives critiques sur la scène internationale. 

«20 ans de confit, 2 442 soldats américains tués, et plus de 47 000 victimes chez les civils afghans. Une débâcle militaire symbolisée par la caserne militaire de Bagram», relève France Info au sujet d'une base américaine qui, au total, aurait accueilli jusqu’à 100 000 militaires depuis 2001.

Il est maintenant clair que les Américains sont venus ici pour leurs propres objectifs, et non pour aider et coopérer avec l'Afghanistan

Ainsi qu'en témoigne un reportage publié ce 4 avril par Reuters, le retrait des soldats américains d'Afghanistan laisse un goût amer à la population locale. «A quoi ont servi toutes les destructions, les meurtres et la misère qu'ils nous ont apportés ? Je souhaite qu'ils ne soient jamais venus», commente par exemple un mécanicien habitant à Bagram. «Les Américains laissent un héritage d'échec, ils n'ont pas réussi à contenir les talibans ou la corruption», déclare ainsi Sayed Naqibullah, propriétaire d'un magasin dans la ville. «Il est maintenant clair que les Américains sont venus ici pour leurs propres objectifs, et non pour aider et coopérer avec l'Afghanistan», déplore encore une étudiante afghane en médecine citée par l'agence de presse britannique.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix