Pour Emmanuel Macron, «quels que soient les choix américains», la France restera en Irak
- Avec AFP
Emmanuel Macron en voyage officiel en Irak s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur la situation dans la région. Selon le chef de l'Etat, «quels que soient les choix américains», la France restera en Irak.
«Quels que soient les choix américains, nous maintiendrons notre présence pour lutter contre le terrorisme en Irak, aussi longtemps que l'Irak le demandera», a déclaré Emmanuel Macron, ce 28 août, lors d'une conférence de presse à Bagdad au cours de son voyage officiel dans le pays.
«Nous avons les capacités opérationnelles pour assurer cette présence», a-t-il ajouté à l'issue d'un sommet régional consacré à la lutte contre le terrorisme et à la souveraineté de l'Irak.
L'Irak, où Daesh continue de mener des attentats quatre ans après sa défaite militaire, et la France «sont des partenaires clés dans la guerre contre le terrorisme», a par ailleurs déclaré le chef du gouvernement irakien. Paris fournit en effet à l'Irak un appui militaire, notamment aérien, avec en moyenne 600 hommes sur place dans le cadre de la coalition internationale qui continue de livrer bataille contre le groupe djihadiste.
A l'occasion de ce sommet, le président français veut montrer que la France conserve un rôle dans la région, poursuit la lutte contre le terrorisme, et soutient les efforts de médiation de l'Irak, «pays pivot, essentiel à la stabilité du Moyen-Orient», explique l'Elysée. Emmanuel Macron se rendra le 29 août au Kurdistan irakien, où il saluera la lutte des Kurdes contre Daesh, puis à Mossoul, symbole de la victoire contre le groupe islamiste qui a occupé cette ville de 2014 à 2017.
L'Afghanistan évoqué aussi par le chef de l'Etat
Sur l'Afghanistan, le président français Emmanuel Macron a annoncé lors de cette même conférence de presse que des «discussions» avaient été entamées avec les Taliban afin de «protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans» menacés depuis la prise de Kaboul par les Taliban, le 15 août.
Ces évacuations sont planifiées conjointement avec le Qatar qui, dans le cadre de ses discussions avec les Taliban, a la possibilité d'«aménager des opérations de pont aérien», a précisé le chef de l'Etat.
La France a évacué d'Afghanistan 2 834 personnes, dont 142 Français, 17 Européens et plus de 2 600 Afghans menacés depuis le 17 août, deux jours après que les Taliban se sont emparés du pouvoir à Kaboul, a-t-il aussi précisé.
Ces évacuations ont eu lieu grâce à «une quinzaine de vols» à travers les Emirats arabes unis, a précisé le chef de l'Etat au lendemain de la fin du pont aérien mis en place par Paris.