Bahreïn : manifestations contre l'ouverture d'une ambassade israélienne
- Avec AFP
Des manifestants ont protesté à Bahreïn contre l'ouverture d'une ambassade israélienne, au lendemain de l'inauguration de la représentation diplomatique à Manama par le chef de la diplomatie israélienne. Certains ont scandé : «Mort à Israël.»
Des manifestations ont eu lieu à Bahreïn le 1er octobre contre la nouvelle ambassade israélienne. Brandissant des drapeaux bahreïnis et palestiniens, des manifestants ont scandé «Mort à Israël» ou encore «Non à l'ambassade israélienne à Bahreïn». La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des rassemblements à travers ce petit pays du Golfe. Aucune arrestation n'a été rapportée par la presse.
Dans le cadre d'une visite inédite pour un ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid a inauguré le 30 septembre à Manama la première ambassade d'Israël à Bahreïn, un an après la signature sous l'égide de Washington d'un accord de normalisation des relations entre les deux pays. Lors de sa visite, une première pour un chef de la diplomatie de l'Etat hébreu à Bahreïn, le ministre israélien a rencontré le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, publiant sur Twitter une photo de leur rencontre qu'il a qualifiée d'«historique».
תודה למלך בחריין, הוד מעלתו, חאמד בן עיסא אל ח׳ליפה, על פגישה היסטורית, חמה ומלאת תקווה.
— יאיר לפיד - Yair Lapid🟠 (@yairlapid) September 30, 2021
המנהיגות וההשראה של המלך הובילו לשיתוף פעולה אמיתי והפגישה מתווה את הדרך להמשך היחסים.
צילום: שלומי אמסלם, לע"מ. pic.twitter.com/9OtADchM2r
L'Iran a pour sa part jugé «honteux» l’accueil réservé par Bahreïn à Yaïr Lapid. «L'accueil honteux des dirigeants de Bahreïn à une autorité du régime d'occupation de Jérusalem était contre la volonté de la nation de Bahreïn», a ainsi déclaré le 1er octobre le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, dans un communiqué publié sur le site de son ministère. Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays du Golfe à normaliser leurs relations avec Israël. Le Maroc et le Soudan leur avaient ensuite emboîté le pas.
Les Palestiniens avaient à l'époque dénoncé un «coup de poignard dans le dos» et une trahison du «consensus arabe» faisant du règlement du conflit israélo-palestinien la condition sine qua non à la normalisation des relations avec l'Etat hébreu.