Le laboratoire américain Merck dépose une demande d'autorisation de sa pilule contre le Covid-19
- Avec AFP
Merck a fait savoir qu'il avait déposé devant l'Agence américaine du médicament une demande d'autorisation en urgence de sa pilule contre le Covid-19. Selon un premier essai, elle diviserait par deux les risques d'hospitalisation.
Le laboratoire américain Merck a annoncé le 11 octobre avoir déposé une demande d'autorisation en urgence auprès de l'Agence américaine du médicament, la FDA, de sa pilule qui, selon un essai clinique, réduirait par deux les risques d'hospitalisation et de décès des patients atteints du Covid-19. S'il est approuvé, ce médicament appelé molnupiravir représenterait une avancée majeure dans la lutte contre la pandémie en permettant de diminuer assez facilement les formes graves de la maladie.
«Les conséquences extrêmes de cette pandémie exigent que nous agissions avec une urgence sans précédent, et c'est ce que nos équipes ont fait en soumettant cette demande [d'autorisation] du molnupiravir à la FDA», a souligné Robert Davis, patron de l'entreprise, cité dans le communiqué. Ce type de traitement par comprimés, facile à administrer, est très attendu et vu comme une façon efficace de combattre la pandémie.
Un essai clinique mené avec Ridgeback Biotherapeutics
Merck a précisé travailler «activement avec les agences réglementaires du monde entier pour soumettre des demandes d'utilisation d'urgence ou d'autorisation de mise sur le marché dans les mois à venir».
Pour sa demande d'autorisation, Merck se base sur l'essai clinique mené avec son partenaire Ridgeback Biotherapeutics auprès de personnes avec des cas légers à modérés de Covid-19 et au moins un facteur de risque aggravant. Elles ont reçu le traitement dans les cinq jours après les premiers symptômes.
Le taux d'hospitalisation ou de décès chez les patients ayant reçu le médicament a été de 7,3%, contre 14,1% chez ceux ayant eu un placebo. Aucun décès n'a été constaté chez les personnes traitées avec le molnupiravir, contre 8 dans le deuxième groupe.
Les résultats étaient suffisamment convaincants pour qu'un comité indépendant de surveillance des données, en consultation avec la FDA, décide d'arrêter l'essai prématurément.