Le gouverneur d'une province iranienne giflé en pleine investiture (VIDEO)
Un ex-général des Gardiens de la Révolution nommé gouverneur d'une province du nord-ouest de l'Iran a été giflé lors de sa cérémonie d'investiture par un homme. Une enquête a été ouverte.
Abedin Khoram, ancien général des Gardiens de la Révolution récemment nommé gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, dans le nord-ouest de l'Iran, a été giflé le 23 octobre lors de sa cérémonie d'investiture, d'après une vidéo publiée par l'agence de presse Irna, qui a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Sur la vidéo, relayée par plusieurs autres agences, dont Ruptly, le nouveau gouverneur Abedin Khoram s'exprime lors de la cérémonie lorsqu'un homme monte sur scène, se dirige calmement vers lui et le gifle violemment. Les deux hommes se poussent ensuite avant que l'agresseur ne soit expulsé de la salle par plusieurs hommes.
L'agresseur aurait voulu protester contre la vaccination de sa femme
Le procureur de la province, Babak Mahboub-Alilou, a déclaré à Irna qu'une enquête avait été ouverte. «Selon certaines sources, l'agresseur est un employé du Corps d'Achoura [une unité des Gardiens de la Révolution] qui a agi en raison de motifs personnels», a précisé l'agence.
De son côté, Abedin Khorram a déclaré plus tard à l'assistance qu'il ne connaissait pas l'homme qui l'avait giflé. L'agence de presse iranienne Fars a précisé que l'agresseur était en colère au motif que sa femme aurait été obligée de se faire vacciner contre le Covid-19.
Le ministre iranien de l'Intérieur Ahmad Vahidi était présent lors de la cérémonie. Abedin Khoram a été nommé le 17 octobre par le gouvernement. Il était auparavant général de brigade auprès des Gardiens de la Révolution, l'armée de la République islamique, selon Irna.
Dans le cadre de cette fonction, il aurait fait partie des 48 Iraniens kidnappés par des combattants antigouvernementaux en Syrie en 2013. Les ressortissants iraniens avaient été libérés en échange de plus de 2 000 combattants. Après la gifle qu'il a reçue le 23 octobre, Abedin Khoram s'est adressé au public : «Vous devez savoir que – même si je ne voulais pas le dire – quand j'étais en Syrie, je me faisais battre et fouetter par l'ennemi 10 fois par jour. Ils tenaient un pistolet chargé contre ma tête. Je considère [l'homme qui l'a agressé] à égalité avec ces ennemis, mais pardonnez-lui.»