Biden menace la Russie de «fortes sanctions» en cas d'«escalade militaire» autour de l'Ukraine
Le président américain Joe Biden a brandi la menace de sanctions, notamment économiques, contre la Russie, dans un contexte de tensions autour de l'Ukraine. Moscou a déjà balayé les craintes à son égard sur ce dossier ces dernières semaines.
Les Etats-Unis maintiennent leur pression contre la Russie : ce 7 décembre, lors d'un entretien par visioconférence entre Joe Biden et Vladimir Poutine, le président américain a «fait savoir» que Moscou s'exposerait à de «fortes sanctions, entre autres économiques», en cas d'«escalade militaire» autour de l'Ukraine, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Le président américain a également «exprimé la profonde préoccupation» des Etats-Unis et de leurs alliés face à l'augmentation du nombre de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine, toujours d'après la Maison Blanche, qui précise que les deux chefs d'Etat ont aussi évoqué la cybersécurité et leur «travail commun sur des sujets régionaux tels que l'Iran».
L'Union européenne, par la voix de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, avait également brandi la menace de sanctions antirusses ce 7 décembre, déclarant que Bruxelles répondrait «de manière appropriée à toute nouvelle agression, y compris les violations du droit international et toute autre action malveillante menée contre nous ou nos voisins, y compris l'Ukraine».
Moscou dément toute intention belliqueuse depuis plusieurs semaines
Kiev et certains de ses alliés dont Washington ont exprimé leurs craintes ces dernières semaines quant à des mouvements de troupes au sein du territoire russe, près de la frontière ukrainienne.
Moscou a balayé à plusieurs reprises les rumeurs sur des préparatifs d'invasion de l'Ukraine, tout en rappelant qu'elle prenait des «mesures pour assurer [sa] sécurité si nécessaire». Récemment, le 2 décembre dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré qu'il fallait éviter à tout prix le «scénario cauchemar de la confrontation militaire».
Pour avancer sur la voie de la désescalade autour de l'Ukaine, le Kremlin formule certaines exigences, dont celle d'un engagement de Kiev à ne pas rejoindre l'OTAN et cherche plus généralement à obtenir un accord bloquant l'extension de l'Alliance militaire à l'Est. Or pour l'instant, ni Kiev, ni Washington n'entendent prendre un tel engagement, même si la procédure d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance militaire occidentale, officiellement ouverte, piétine. De plus, Sergueï Lavrov a demandé à la France et à l'Allemagne, le 5 décembre, d'inciter Kiev à respecter les accords de Minsk visant à mettre au conflit dans l'est de l'Ukraine.
En outre, Moscou a fait part de ses inquiétudes concernant des manœuvres de navires militaires américaines en mer Noire – une mer bordant les territoires russe et ukrainien.