Ce pays fait face à un soulèvement populaire inédit, manifestation d’une crise politique et économique profonde. Une situation qui se répercute déjà sur les pays voisins et qui attire les regards de certains acteurs internationaux.
Depuis la mi-octobre, le Liban est plongé dans une profonde crise économique et politique. Des centaines de milliers de personnes ne cessent de protester contre l’incompétence et la corruption des élites politiques. Face à la pression, le premier ministre libanais Saad Hariri démissionne, sans que ça puisse apaiser la gronde populaire. Au contraire, la contestation s’est étendue à des revendications plus diversifiées : un gouvernement totalement indépendant des partis politiques, des élections législatives anticipées et même l’abandon du système politique représentatif. La situation semble être dans l’impasse.
Par ailleurs, le chaos au Liban est suivi de très près à l’international. Le Royaume-Uni soutient la formation d’un nouveau gouvernement et annonce une aide financière. La France, elle aussi, tend la main pour aider le Liban en proposant son soutien dans les réformes. Quant aux Etats-Unis, ils ont un intérêt particulier au Liban : tout en saluant la contestation, Washington cherche à affaiblir les positions du Hezbollah proche de l’Iran.
Quelle est donc la stratégie des Etats-Unis? Qu’est-ce qui a déclenché la colère des Libanais ? Et pourquoi l’instabilité au Liban pourrait-elle avoir des répercussions importantes dans la région ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Hamid Chriet, géopolitologue et éditorialiste.
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