Russie : l’état d’urgence instauré dans la région de Belgorod bombardée par l’Ukraine
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a annoncé l’instauration d’un état d'urgence ce 14 août, en raison d’une situation «extrêmement difficile» due aux bombardements des forces ukrainiennes, sur fond d’incursion dans la région voisine de Koursk.
«Afin d'assurer une protection accrue de la population et d'apporter un soutien supplémentaire aux victimes, l'état d'urgence sera instauré au niveau régional» à partir du 15 août, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
«La situation dans notre région de Belgorod reste extrêmement difficile et tendue en raison des bombardements des forces armées ukrainiennes. Des maisons ont été détruites, des civils sont morts et ont été blessés», a-t-il expliqué.
Des drones ukrainiens ont frappé deux villages de la région, Chebekino et Oustinka. Les autorités des régions de Koursk, Voronej et Briansk ont également indiqué que des drones provenant d'Ukraine avaient été abattus par la défense aérienne russe durant la nuit.
Onze mille personnes ont quitté le district de Krasnoïaroujski dans cette région, avait déjà rapporté ce 13 août le gouverneur, après avoir évoqué des «activités ennemies» de l’autre côté de la frontière.
La région de Belgorod est constamment ciblée par les forces ukrainiennes depuis février 2022 et le début du conflit. Au moins 465 civils sont morts et 2 000 ont été blessés sur le territoire russe à la suite d'attaques entre janvier et juin 2024, avait rapporté le 5 juillet dernier l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Rodion Mirochnik.
La situation semble se stabiliser dans la région voisine de Koursk
Dans la matinée du 6 août, des unités des forces armées ukrainiennes ont lancé une offensive dans la région voisine de Koursk, afin de s'emparer d'une partie du territoire du district de Soudja. En tout, 121 000 personnes ont été évacuées de la région de Koursk alors que 28 localités étaient sous contrôle ukrainien le 12 août, selon les autorités locales, le sort d'environ 2 000 personnes restant pour l'heure inconnu. L’offensive ukrainienne s’étendait sur 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de large.
Vladimir Poutine a jugé lors d'une réunion que Kiev cherchait à améliorer ses positions pour des négociations à venir, mais aussi à «semer la discorde et de casser notre unité nationale, de frapper sur le plan intérieur». Le dirigeant a enjoint le ministère russe de la Défense à expulser l'ennemi du territoire.
Le 13 août, l’armée russe a annoncé avoir contré des tentatives de percée ukrainiennes, la situation semblant se stabiliser.