«Leurs» terroristes sont autorisés «à faire n’importe quoi» : réaction du MAE russe à l'assassinat de Kirillov
Le fait que l'Occident justifie l'attentat contre le commandant des troupes russes de protection NBC Igor Kirillov serait révélateur en soi, a déclaré Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
«C’est la meilleure preuve que les Occidentaux divisent de plus en plus souvent les terroristes en deux catégories : les leurs, autorisés à faire n’importe quoi sous leur protection, et les autres, abstraits et inconnus,» a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, dans une interview le 18 décembre en réagissant à l'assassinat du commandant des troupes de protection NBC des forces armées russes Igor Kirillov et de son assistant Ilia Polikarpov.
«La réaction de l’Occident, et surtout celle des médias [...], est en soi révélatrice», a-t-il poursuivi.
Plus tôt dans la journée, c'est l'ancien président russe et vice-président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev qui a réagi à la publication du quotidien britannique The Times, où l’attentat commis contre Igor Kirillov était décrit comme «acte de défense légitime». Pour l'ex-dirigeant russe, les pays de l'OTAN qui aident Kiev pourraient donc aussi être considérés comme des «cibles militaires légitimes».
Le général Igor Kirillov et son assistant Ilia Polikarpov ont été tués dans la matinée du 17 décembre par l'explosion d'une bombe fixée à une trottinette électrique garée à l'entrée d'un immeuble résidentiel. L'engin explosif était équivalent à environ 1 kilogramme de TNT.
Le jour même, l'agence de presse Reuters, suivie par la BBC et le New York Times ont affirmé que les services de sécurité ukrainiens seraient responsables de l'assassinat, en citant une source anonyme.
Le 18 décembre, le Service fédéral russe de sécurité a arrêté le tueur présumé qui s'est avéré être un citoyen ouzbek de 29 ans. Le suspect affirme avoir été recruté par les services spéciaux ukrainiens qui lui ont promis 100 000 dollars et un passeport européen pour le meurtre du général Kirillov.
Igor Kirillov avait dénoncé à plusieurs reprises l'emploi d'armes chimiques par l'armée ukrainienne et la préparation d'une «bombe sale» par Kiev. Le comité d'enquête russe a qualifié d'acte terroriste le meurtre des deux militaires.