Peskov : la Russie n'envisage pas de changer de médiateur dans le règlement du conflit ukrainien et continue de coopérer avec les États-Unis

Le Kremlin confirme la poursuite du dialogue avec Washington sur le conflit en Ukraine. Dmitri Peskov a également réaffirmé l'offre de Vladimir Poutine d'une trêve du 8 au 10 mai, malgré la position militariste de Kiev et ses nombreuses attaques ciblant des civils, tout en avertissant d'une «réponse adéquate» en cas de frappes ukrainiennes.
Moscou poursuit son dialogue avec Washington sur le règlement du conflit en Ukraine, a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, en commentant la publication du journal O Globo selon laquelle le Brésil souhaiterait jouer le rôle de médiateur dans les négociations sur l'Ukraine. Selon lui, aucune discussion sur un changement de médiateur dans les négociations n'a eu lieu jusqu'à présent. Néanmoins, Dmitri Peskov a salué la volonté des pays de contribuer à la conclusion d'un accord de paix.
Dans le même temps, le porte-parole du président russe a noté que Kiev était toujours déterminé à poursuivre les hostilités. D'après lui, les tentatives répétées des troupes ukrainiennes de frapper des objets civils en sont la preuve.
La Russie donnera une « réponse adéquate » si l'Ukraine attaque des positions russes pendant le cessez-le-feu
Dmitri Peskov a néanmoins souligné que la proposition de Vladimir Poutine d'un cessez-le-feu entre le 8 et le 10 mai à l'occasion du 80e anniversaire du Jour de la Victoire restait en vigueur. Le dirigeant russe a ordonné l'arrêt de toutes les opérations militaires pendant cette période, exprimant son espoir de voir la partie ukrainienne faire de même.
Toutefois, selon le porte-parole du président russe, le régime de Kiev n'a pas encore donné de réponse concrète à cette initiative. « Le cessez-le-feu sera en vigueur, mais s'il n'y a pas de réciprocité de la part du régime de Kiev, et qu'il poursuit ses tentatives de frapper nos positions ou nos infrastructures alors une réponse adéquate suivra », a déclaré Dmitri Peskov.
La semaine « la plus sanglante » depuis le début de l'année en raison des attaques ukrainiennes, selon Mirochnik
Le président russe avait déjà déclaré un cessez-le-feu lors de la trêve de Pâques, du 19 au 21 avril, en espérant une décision similaire du côté ukrainien. Toutefois, ces espoirs ont été déçus : selon le ministère russe de la Défense, le régime de Kiev a effectué 444 frappes d'artillerie et de mortiers sur les positions des troupes russes, ainsi que 900 attaques de drones dans les régions russes.
Les autorités ukrainiennes ne se sont pas arrêtées là. Rodion Mirochnik, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères pour les crimes du régime de Kiev, a souligné le 6 mai que les attaques ukrainiennes avaient fait 157 victimes civiles au cours de la semaine passée, parmi lesquels des mineurs, dont un enfant de quatre mois. « Les sept derniers jours ont été les plus sanglants depuis le début de l’année », a-t-il déclaré.
Face aux nombreuses attaques ukrainiennes et à la position militariste du régime de Kiev, la Russie a affirmé à plusieurs reprises son intention de parvenir à une résolution pacifique du conflit. Le président russe, lors d'une rencontre avec Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, a réaffirmé le 25 avril la volonté de Moscou de négocier avec la partie ukrainienne « sans conditions préalables ».