Vladimir Poutine prend la parole lors de la séance plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg

Le président Vladimir Poutine s'exprime lors de la séance plénière du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Les principales déclarations du dirigeant russe sur RT en français.
À plusieurs reprises, la Russie a proposé à l’Ukraine de mettre fin aux hostilités, a affirmé Vladimir Poutine. Dès 2022, Moscou était prêt à engager des pourparlers au plus haut niveau pour parvenir à un accord. « J’étais prêt à rencontrer le dirigeant légitime du régime à Kiev pour mettre un point final », a-t-il déclaré.
Mais, a-t-il ajouté, cette initiative a été bloquée par l’intervention de Boris Johnson, alors Premier ministre britannique, venu à Kiev « avec le soutien de l’administration Biden » pour dissuader les autorités ukrainiennes de signer un accord, dans le but d’infliger une défaite stratégique à la Russie.
Ce dessein, estime Poutine, a eu pour conséquence directe la perte de nouveaux territoires par l’Ukraine. Il a souligné que l’armée russe continue de progresser chaque jour, sur toute la ligne de front et dans toutes les directions.
Poutine : la situation en Ukraine est une tragédie provoquée par l’Occident
Vladimir Poutine a qualifié la situation en Ukraine de « tragédie », dont il impute la responsabilité aux pays occidentaux.
Il a toutefois affirmé que la Russie n’a jamais remis en cause le droit de l’Ukraine à l’indépendance.
Pour le président russe, la souveraineté ukrainienne était conditionnée, dès l’origine, à son statut d’« État non aligné, non nucléaire et neutre ».
Vladimir Poutine accuse l’OTAN d’avoir rompu ses engagements sur l’élargissement à l’Est.
La Russie, souligne-t-il, a recensé six vagues d’extension de l’Alliance vers l’Est, en dépit des promesses faites à Moscou selon lesquelles elle ne s’étendrait pas dans cette direction.
Les actions de Moscou en Ukraine, amorcées après le coup d’État de 2014, visaient à protéger une population spirituellement liée à la Russie, a déclaré Vladimir Poutine.
Le président russe estime que la tragédie en cours est la conséquence des choix de ceux qui refusent d’accepter les transformations mondiales.
Réaffirmant sa conception d’une unité historique entre Russes et Ukrainiens, il a déclaré : « Nous sommes un seul et même peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine est à nous. »
Commentant le conflit entre Israël et l’Iran, Vladimir Poutine a mis en garde contre les déclarations où des chefs d’État évoquent ouvertement l’élimination d’un dirigeant étranger. « Ce type de propos doit rester dans le registre rhétorique », a-t-il déclaré, appelant à la retenue.
Le président russe a estimé que des solutions acceptables pouvaient être trouvées pour régler le conflit au Moyen-Orient.
Il a rappelé la position constante de la Russie, qui défend une sécurité régionale « assurée pour chaque pays sans nuire à celle des autres », indiquant que Moscou restait en contact régulier avec les deux parties et disposait de « quelques propositions » pour favoriser l’apaisement.
La Russie joue un rôle clé dans l’économie mondiale, a affirmé le vice-président sud-africain Paul Mashatile, soulignant son rôle de premier plan dans la production énergétique, mais aussi dans la sécurité alimentaire, l’industrie et l’innovation.
Il a ajouté que la présence russe se renforçait également dans des secteurs stratégiques comme l’exploration spatiale, l’énergie nucléaire et l’intelligence artificielle.
La Russie ne vise pas une reddition inconditionnelle de l’Ukraine, mais demande la reconnaissance des réalités issues du rapport de force sur le terrain, a affirmé Vladimir Poutine, en réponse à une question sur une éventuelle exigence de capitulation sans condition de Volodymyr Zelensky.
Il a par ailleurs souligné que le conflit ukrainien obéit à une dynamique différente de celle qui prévaut au Moyen-Orient.
La Russie ambitionne de bâtir un ordre mondial multipolaire, où les États, même confrontés à des conditions difficiles, seraient capables de dialoguer et de trouver des solutions communes bénéfiques à tous, au lieu de servir les intérêts de quelques blocs ou alliances, a déclaré Vladimir Poutine.
Il a insisté sur la nécessité d’un développement mondial équilibré, répondant aux aspirations du plus grand nombre de pays. Selon lui, les dynamiques de croissance sont inévitables, et la mission de la Russie consiste à y contribuer avec une approche « civilisée ».
Évoquant les rapports de force internationaux, le président russe s’est dit prêt à négocier avec les pays en perte de vitesse sur la scène mondiale, à condition qu’ils le souhaitent réellement. En revanche, ceux qui s’obstinent à défendre une vision monopolistique et à préserver leurs leviers d’influence d’héritage colonial devront assumer les conséquences de leur isolement.
La part du G7 dans l’économie mondiale ne cesse de reculer, tandis que celle des BRICS progresse continuellement, a affirmé Vladimir Poutine.
Selon lui, ce basculement global est un « processus objectif », indépendant des conflits armés, qui s’inscrit dans une tendance de fond amorcée depuis plusieurs décennies.
Prenant la parole en séance plénière, le président indonésien Prabowo Subianto a justifié son absence au sommet du G7 : « Ce n’est pas un manque de respect, mais un simple engagement pris de longue date envers ce forum, bien avant l’invitation au G7. »
« C’est la seule raison. Je vous invite à ne pas surinterpréter ce choix », a-t-il ajouté.