Lavrov : la Russie attend une réponse des États-Unis sur le conflit ukrainien, tandis que l'Europe tente de saboter le processus

Lavrov : la Russie attend une réponse des États-Unis sur le conflit ukrainien, tandis que l'Europe tente de saboter le processus Source: Sputnik
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou attendait une réponse de Washington sur le conflit ukrainien, condamnant les tentatives de l'Europe de saper le processus. Il a dénoncé les mensonges sur le prétendu enlèvement de «dizaines de milliers d'enfants» et évoqué le harcèlement de la population russe du Donbass.

La Russie attend une réponse des États-Unis sur le règlement du conflit en Ukraine, lesquels ont pris le temps de réfléchir aux résultats du sommet entre les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, dans une interview accordée à la chaîne YouTube Ultrahang, en réponse à une question sur les raisons pour lesquelles la partie russe ne contactait pas la partie américaine à ce sujet.

Le chef de la diplomatie russe a indiqué qu'il avait consulté le secrétaire d'État Marco Rubio lors de leurs conversations téléphoniques et lors d'une rencontre à New York sur l'état d'avancement de cette question, et que celui-ci avait déclaré que la partie américaine était intéressée et continuait à y réfléchir.

« D'un point de vue diplomatique, nous ne voulons pas nous immiscer dans leurs considérations internes. Nous ne souhaitons pas créer d'embarras pour les États-Unis, qui subissent une pression énorme, inimaginable, de la part des "faucons" européens, de Zelensky et d'autres qui ne sauraient voir une coopération américano-russe, quel qu'en soit le domaine », a-t-il ajouté.

Sergueï Lavrov a également souligné qu'un accord de paix, et non un simple cessez-le-feu, était un élément clé du règlement, comme l'a également déclaré Donald Trump après le sommet en Alaska. Les dirigeants européens, a-t-il ajouté, recourent dans le même temps à « tous les moyens possibles » pour saper un processus qui aurait pu atteindre ses objectifs depuis longtemps.

La Russie ne s'intéresse pas aux territoires, mais aux personnes qui y vivent

En réponse à la question de savoir si la Russie pourrait faire des concessions sur le plan territorial, le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué qu'il ne s'agissait pas ici de territoires, mais de personnes qui les habitent depuis des siècles. « Nous sommes convaincus de devoir sauver du régime nazi les gens qui ont toujours fait partie de la culture russe : qui parlaient la langue russe, qui transmettaient les connaissances à leurs enfants en russe, qui regardaient des films russes, qui s'informaient auprès des médias russes, qui s'intéressaient à sa culture, à ses théâtres, et tout ce qui s'ensuit », a-t-il déclaré.

Selon lui, ces causes profondes sont la clé pour comprendre comment mettre fin efficacement à cette situation, en ne pensant pas à récupérer des territoires, ni à sauver les perdants politiques qui gouvernent à Kiev, mais en pensant aux personnes, ce qui devrait être la préoccupation première de ceux qui se disent champions de la démocratie.

Sergueï Lavrov a également émis des hypothèses sur ce qui pourrait se passer si la Russie se retirait des territoires situés à l'intérieur des frontières ukrainiennes de 1991. « Qu'adviendra-t-il des habitants que les autorités ukrainiennes ont qualifiés d'"inhumains" et d'"espèce" après le coup d'État ? "Espèce" est d'ailleurs un terme que Zelensky avait utilisé bien avant le début de l'opération militaire spéciale », a-t-il indiqué.

Le chef de la diplomatie russe a rappelé à ce propos que Volodymyr Zelensky avait déclaré en 2021 à propos de la population du Donbass. « Il avait alors dit : "Vous savez, il y a des gens, et il y a des ″espèces″". Et il avait aussi déclaré dans une autre interview : "Si vous vivez en Ukraine et sentez que vous appartenez à la culture russe, un conseil : pour le bien et la sécurité de vos enfants et petits-enfants, allez-vous-en en Russie". » « Donc, en fait, la population de ces quatre régions − Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson − suit son conseil et rentre en Russie », a souligné le ministre russe des Affaires étrangères.

Lavrov considère comme « une honte » les mensonges sur le prétendu enlèvement d'enfants par la Russie

Pour Sergueï Lavrov, « c'est une honte » de voir autant de « mensonges et de propagande » concernant les déclarations selon lesquelles « des dizaines de milliers d'enfants ont été enlevés à leurs parents par la Russie ». Il a rappelé qu'au cours de plusieurs cycles de négociations russo-ukrainiennes, Moscou avait reçu une liste de 339 noms. « Nous avons vérifié cette liste. La plupart de ceux qui y figurent ne sont pas des enfants mais des adultes, dont beaucoup se sont avérés être en Europe. Pourtant, Starmer affirme toujours que nous devons cesser d'enlever des enfants », a-t-il ajouté.

À la suite des négociations russo-ukrainiennes tenues le 23 juillet à Istanbul, le conseiller du Kremlin Vladimir Médinsky a indiqué que Moscou avait entièrement traité la liste des 339 enfants ukrainiens évacués vers le territoire russe. Il a précisé qu’une partie de ces enfants étaient déjà rentrés chez eux, tandis que les autres avaient été pris en charge par l’État et seraient immédiatement transférés si leurs parents, proches ou représentants étaient identifiés.

Le 10 octobre, Melania Trump, première dame des États-Unis, a annoncé la mise en place d'un canal de communication direct avec Vladimir Poutine concernant le sort des enfants ukrainiens. Elle a indiqué qu’elle et le président russe avaient « coopéré pour le bien de tous ceux qui sont touchés » par le conflit en Ukraine, soulignant que la Russie « se montrait disposée à fournir des informations objectives et détaillées » sur cette question.

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