Algérie : le Conseil de la Nation vivement indigné par une «provocation délibérée» de membres du Sénat français

Algérie : le Conseil de la Nation vivement indigné par une «provocation délibérée» de membres du Sénat français© X / Léo
Conseil de la Nation en Algérie.
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Le Bureau du Conseil de la Nation, présidé par Azouz Nasri, a exprimé sa «vive indignation» face à une nouvelle «provocation délibérée» de membres du Sénat français appartenant à l’extrême droite. Ce nouvel épisode vient s’ajouter à la série de tensions qui affectent les relations bilatérales entre Alger et Paris.

Le Conseil de la Nation algérien (chambre haute du Parlement), présidé par Azouz Nasri, s’est exprimé dans la journée du 3 juin par voie de communiqué au ton ferme, pour dénoncer une « nouvelle dérive » de « certains membres du Sénat français ». Cette nouvelle « provocation délibérée et malveillante » s’ajoute à la série de crises politiques et diplomatiques qui affectent les relations entre la France et l’Algérie.

Dans les faits, le Sénat français a accueilli à plusieurs reprises, durant les dernières semaines, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par l’État algérien. La chambre haute du Parlement a vivement réagi à ce qui est perçu comme une énième provocation de la France.

« La véritable source des problèmes dans les relations algéro-françaises »

Dans son communiqué, le Bureau du Conseil de la Nation indique qu’il suit « avec une vive indignation et un profond désaveu la nouvelle dérive et la provocation délibérée et renouvelée de certains membres du Sénat français à l’égard de la nation algérienne », relevant que « ces personnes, appartenant à l’extrême droite, sont la véritable source des problèmes dans les relations algéro-françaises ».

« Ces individus accumulent scandales et dérives, allant jusqu’à accueillir à intervalles réguliers des éléments terroristes d’une organisation classée comme terroriste, affichant ainsi sans scrupules leur trahison, au mépris des conséquences néfastes que cela engendre sur les relations actuelles et futures entre les deux pays », poursuit le communiqué.

Selon la même source, « les partisans de l’extrême droite au sein de la France officielle et ceux qui leur emboîtent le pas, autoproclamés défenseurs de la liberté et de la justice, reproduisent les pratiques de leurs prédécesseurs, sans discernement entre le juste et l’injuste », soulignant que ces parties, « bercées d’illusions et cloîtrées dans leurs rêves insensés, s’acharnent à nuire à l’Algérie et à s’ingérer dans ses affaires intérieures dans le but de s’attaquer à son unité nationale ».

L’Algérie « ne tolérera aucune forme d’ingérence »

Réaffirmant l’attachement de l’Algérie à son indépendance, ne tolérant aucune tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures ni d’atteinte à sa souveraineté, le Bureau du Conseil de la Nation a souligné le fait que « l’Algérie, populaire et officielle, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, consolide ses pratiques démocratiques à travers la promotion d’une démocratie participative et l’édification d’un État de droit, de justice et de lois ».

En guise de conclusion, le Conseil de la Nation a mis en garde contre ce qu’il a qualifié de « dérive susceptible d’aggraver la détérioration des relations bilatérales et tient pour responsables ceux qui, dans leur égarement, ne trouvent ni sommeil ni repos, de toute dégradation ou conséquences graves touchant le cœur même des relations algéro-françaises ».

Relations dégradées

Pour rappel, les relations entre la France et l’Algérie traversent une période tourmentée depuis l’arrestation en Algérie de l'auteur franco-algérien Boualem Sansal, survenue le 16 novembre 2024. Les visites successives de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, et du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental depuis le 18 février avaient encore aggravé les tensions.

À la suite de l’attentat de Mulhouse, commis le 22 février dernier et dont le principal suspect est un Algérien sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé à une « riposte graduée » qui s’inscrit dans sa volonté de mettre fin aux accords de 1968 sur fond de refus de la part de l’Algérie d’accepter ses ressortissants expulsés de France. La dégradation des relations s’est encore accentuée avec une succession de mesures et de contre-mesures entre Paris et Alger, allant jusqu’à l’expulsion de personnel diplomatique, entre d'autres épisodes d’escalade.

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