Bijagos et Tiwai : deux trésors naturels africains reconnus par l’UNESCO

Deux sites naturels d’Afrique de l’Ouest – les Bijagos (Guinée-Bissau) et Tiwai (Sierra Leone) – ont rejoint la liste du patrimoine mondial, portant à plus de 100 le nombre de sites africains inscrits par l’UNESCO.
L’UNESCO a annoncé, le 13 juillet, l’inscription de deux sites insulaires d’Afrique de l’Ouest – l’archipel des Bijagos en Guinée-Bissau et l’île de Tiwai en Sierra Leone – sur la liste du patrimoine mondial. Cette décision a été prise lors de la 47ᵉ session du Comité du patrimoine mondial, tenue à Paris.
Ces deux sites, reconnus pour leur richesse écologique et culturelle, rejoignent désormais les lieux d’exception protégés à l’échelle internationale. Selon l’organisation, ils illustrent des écosystèmes naturels uniques, présentant une valeur universelle exceptionnelle.
Situé au large de la Guinée-Bissau, l’archipel des Bijagos, composé de 88 îles, est une réserve de biosphère de l’UNESCO depuis 1996. Il abrite une biodiversité remarquable, incluant des dugongs, des dauphins et plus de 870 000 oiseaux migrateurs. L’île de Poilao, en particulier, est l’un des sites de ponte les plus importants pour les tortues marines.

En Sierra Leone, l’île de Tiwai, d’une superficie de 12 km², est nichée sur le fleuve Moa et fait partie du complexe Gola-Tiwai, qui comprend également le parc national de la forêt de Gola. Il s’agit du tout premier site sierra-léonais inscrit au patrimoine mondial. La biodiversité de l’île est exceptionnelle, avec la présence de 11 espèces de primates, dont le colobe Diane et les chimpanzés de l’Ouest, tous deux menacés, ainsi que plus de 130 espèces d’oiseaux.

Gravement menacée durant la guerre civile des années 1990, l’île a été préservée grâce aux efforts de la Fondation pour l’Environnement d’Afrique (Environmental Foundation for Africa – EFA).
Deux autres sites africains
Lors de cette même session, deux autres sites africains ont été ajoutés à la liste. Il s’agit du mont Mulanje au Malawi, reconnu pour sa flore endémique et ses sentiers de randonnée, et du paysage culturel Diy-Gid-Biy au Cameroun, situé dans les monts Mandara et abritant des sites archéologiques remontant du XIIᵉ au XVIIᵉ siècle.

Avec ces nouvelles inscriptions, l’Afrique compte désormais plus de 100 sites inscrits au patrimoine mondial, parmi lesquels figurent des lieux emblématiques tels que le delta de l’Okavango au Botswana, les églises rupestres de Lalibela en Éthiopie, ou encore la ville historique de Tombouctou au Mali.
En mai dernier, l’UNESCO s’était engagée à soutenir les 11 pays africains encore non représentés sur la liste du patrimoine mondial, à travers un appui à la préparation de nouveaux dossiers de candidature, comme annoncé lors d’une conférence internationale sur le patrimoine culturel tenue au Kenya.