Ryanair exige d'Ursula von der Leyen la fin de l’impunité des grèves aériennes en France

Le PDG de Ryanair Michael O’Leary accuse la Commission européenne d’inaction face aux grèves des contrôleurs aériens français. La compagnie déplore des milliers de vols annulés et exige que l’UE impose la protection des survols ou transfère cette compétence à Eurocontrol.
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair hausse le ton face à l'inaction de la Commission européenne lors des grèves des contrôleurs aériens en France. Dans une lettre ouverte adressée à Ursula von der Leyen, le PDG Michael O’Leary exige une intervention rapide pour protéger les vols traversant l’espace aérien français. À défaut, il invite la présidente à démissionner.
La compagnie aérienne est allée jusqu’à publier une vidéo satirique visant directement la présidente de la Commission européenne, la dépeignant comme incompétente et absorbée par d’autres priorités.
L'indignation du patron de Ryanair repose sur des chiffres éloquents : plus de 1 500 vols annulés en Europe en deux jours, dont 400 chez Ryanair, affectant 300 000 passagers. Il estime que ces grèves relèvent davantage de « l'événement annuel » avec des « revendications sans fondement » que de la vraie contestation sociale, considérant qu’une majorité des vols annulés auraient pu être préservés si les survols avaient été protégés, comme c’est le cas en Espagne, en Italie ou en Grèce.
Michael O’Leary conteste que la gestion du trafic aérien relève de la seule compétence nationale. Il réclame que la France soit contrainte par l’UE de garantir les survols ou qu’Eurocontrol, l’organisation européenne de la navigation aérienne, prenne le relais.
Ryanair rappelle que, durant les négociations du Brexit, la présidente de la Commission avait présenté la protection du marché unique européen comme sa priorité absolue. Or, pour Ryanair, le transport aérien fait pleinement partie de ce marché unique et devrait bénéficier de la même continuité de service que les chemins de fer, les autoroutes ou les voies maritimes, qui ne peuvent être bloqués par des grèves. La compagnie estime qu’il est donc incompréhensible que l’aviation soit traitée différemment.