Bruno Retailleau veut dissoudre Urgence Palestine : polémique en vue

Le 30 avril 2025, Bruno Retailleau annonce la dissolution d’Urgence Palestine, accusé d’islamisme, provoquant l’indignation de ses membres et de la gauche. Le collectif, engagé pour la Palestine, dénonce une complicité française dans le «génocide» à Gaza. Cette mesure, visant aussi d’autres groupes, risque d’enflammer les manifestations du 1er-Mai.
Le 30 avril 2025, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé vouloir dissoudre le collectif Urgence Palestine, créé après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Cette décision, dévoilée à la veille du 1er mai, s’accompagne de mesures similaires contre le groupe antifasciste La Jeune Garde et l’organisation d’ultradroite Lyon Populaire. Bruno Retailleau accuse Urgence Palestine d’instrumentaliser la cause palestinienne et de « défigurer la foi », tout en précisant que de nombreux musulmans en France pratiquent une foi compatible avec les valeurs républicaines.
Une décision contestée
Il affirme que cette dissolution vise à « taper sur les islamistes » pour protéger l’ordre public. Urgence Palestine, un collectif informel réunissant citoyens, syndicats et associations, milite pour l’autodétermination palestinienne. Depuis 2023, il organise des manifestations, parfois interdites, et a déposé des plaintes contre des Franco-Israéliens pour « complicité de génocide ».
Ses responsables dénoncent une « France complice du génocide » à Gaza et accusent le gouvernement de s’aligner sur l’extrême droite, promettant de contester la dissolution en justice. Des figures politiques de gauche qualifient cette mesure de « dérive autoritaire », tandis que des associations pro-israéliennes l’applaudissent, accusant le collectif de soutenir le terrorisme.
Cette annonce attise les tensions à l’approche des manifestations du 1er mai, déjà marquées par un climat social tendu. Des organisations de gauche et des collectifs antiracistes dénoncent une atteinte à la liberté d’expression, tandis que d’autres soutiennent Bruno Retailleau, voyant dans Urgence Palestine une menace à la cohésion nationale.
La procédure de dissolution, qui fait écho à celle d’autres collectifs pro-palestiniens en 2022, pourrait exacerber les fractures politiques et alimenter les débats sur la liberté de manifester en France.