Affaire Bétharram : retour sur une audition tendue entre François Bayrou et ses détracteurs

Affaire Bétharram : retour sur une audition tendue entre François Bayrou et ses détracteurs© Compte X @PaulVannierFI
Les députés interrogeant François Bayrou lors de son audition.
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Lors de son audition de 5h30 devant la commission d’enquête sur l’affaire Bétharram, François Bayrou a dénoncé une «instrumentalisation» politique. Les accrochages avec le député LFI Paul Vannier ont marqué une séance sous haute tension à l’Assemblée nationale.

Le 14 mai François Bayrou, Premier ministre, s’est présenté devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, dans une audition marathon de 5h30 marquée par une combativité sans faille et des échanges électriques, notamment avec le corapporteur LFI Paul Vannier. Accusé de mensonges ou de négligence dans cette affaire touchant un établissement où ses enfants ont été scolarisés et où son épouse a enseigné, Bayrou a rejeté en bloc les allégations, dénonçant une tentative d’« abattre le gouvernement ».

 

La France Insoumise dans le viseur

 

Dès son arrivée, le ton est donné : Bayrou pose sur la table La Meute, un livre critique sur les méthodes de LFI, visant directement Vannier. « C’est l’arme du scandale », s’insurge-t-il, accusant le député insoumis de « manipulation » et de « malhonnêteté » pour nourrir un scandale politique plutôt que chercher la vérité. Sous serment, il réaffirme n’avoir jamais eu d’informations privilégiées sur les violences à Bétharram, ni comme ministre de l’Éducation (1993-1997) ni comme président du conseil général. Il conteste notamment le témoignage de Françoise Gullung, une ex-professeure qui prétend l’avoir alerté par courrier, l’accusant d’avoir « affabulé » et soulignant ses troubles reconnus par la médecine scolaire. Le Premier ministre a affirmé « je ne connais rien de pire, rien de plus abject que des adultes utilisant des enfants comme objets sexuels ».

Il a ensuite rappelé la responsabilité de la gauche dans la banalisation de la pédophilie en France évoquant un mouvement « à l'aube des années 80, qui instituait un front de libération des pédophiles, des pétitions avec des très grands noms pour qu'on puisse permettre des adultes de filmer les ébats sexuels des enfants », mettant en cause les icônes de la gauche socialiste Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

 

Paul Vannier, un député en croisade contre le chef du gouvernement

 

Le député LFI Paul Vannier a accusé François Bayrou d’éluder les réponses et l’a même interrogé sur son rapport à la violence, évoquant une gifle qu’avait assénée le Premier ministre à un garçon qui tentait de lui faire les poches en 2002.

Les tensions culminent lorsque la présidente socialiste Fatiha Keloua-Hachi refuse initialement la diffusion d’une vidéo de l’audition d’une ancienne enseignante de l’école Françoise Gullung. « Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective », lance François Bayrou, provoquant l’ire de certains élus, dont l’insoumise Sarah Legrain, qui lui reproche de se poser en victime. La député macroniste Violette Spillebout, également pésente lors de l’audition, a déploré : « je peux regretter que cette audition se soit transformée en duel ».

François Bayrou, peu soutenu par le parti présidentiel, a en revanche reçu le soutien du Rassemblement national. Le député Jean-Philippe Tanguy a ainsi déploré le fait que, selon lui, les rapporteurs de la commission d’enquête « cherchaient plus la faute politique que la vérité pour les victimes ». Sébastien Chenu, de son côté, a estimé que « L’extrême gauche a utilisé ce drame pour essayer de dézinguer le Premier ministre ».

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