«Israël est une menace pour le monde» : Clémentine Autain divise la classe politique française

Clémentine Autain qualifie Israël de « menace pour le monde », critiquant ses frappes en Iran qu'elle perçoit comme une diversion dans le conflit palestinien. Ses propos, rejetés par la droite pro-israélienne, révèlent une fracture française: gauche pro-palestinienne contre droite alignée sur Israël.
Le 16 juin 2025, la députée écologiste Clémentine Autain, ex-LFI et co-fondatrice de « L’Après », a déclenché une tempête politique en déclarant sur Sud Radio qu’« Israël est une menace pour le monde ».
Cette prise de position, formulée alors qu’Israël mène des frappes contre des sites nucléaires iraniens, met en lumière une fracture béante au sein de la classe politique française. La gauche, dont Clémentine Autain est une voix influente, soutient largement la cause palestinienne et milite pour la reconnaissance de l’État palestinien. À l’opposé, la droite, du RN aux Républicains, épouse souvent le discours israélien, voyant en Israël un allié stratégique contre l’Iran.
Un clivage droite-gauche
L'élue de gauche dénonce les actions israéliennes comme « illégales » et « contre-productives », accusant le gouvernement Netanyahou de détourner l’attention du conflit à Gaza, qu’elle qualifie de « génocide ».
Elle critique une escalade militaire risquant de déclencher une « Troisième Guerre mondiale larvée » et fustige le soutien occidental, notamment américain, à Israël. Pour elle, ces frappes visent à saboter la reconnaissance internationale de la Palestine tout en exacerbant les tensions régionales.
Clémentine Autain appelle à un cessez-le-feu et à une solution diplomatique, reconnaissant le droit d’Israël à se défendre, mais dans le respect du droit international. Ces déclarations ont suscité un tollé. À droite, le député RN Philippe Ballard accuse la député de clientélisme et d’ignorer la menace iranienne, qu’il lie au terrorisme. La journaliste Judith Waintraub dénonce, elle, une rhétorique d’extrême gauche « toxique ».
Ce clivage n’est pas nouveau : la droite française valorise Israël comme un rempart géopolitique, tandis que la gauche, historiquement critique, met en avant les violations des droits humains à Gaza et en Cisjordanie. Clémentine Autain s’adresse à un électorat de gauche sensible aux injustices internationales, mais ses adversaires l’accusent de jouer sur des tensions communautaires. La droite, elle, brandit la carte de la realpolitik, défendant Israël perçu comme indispensable à la stabilité régionale.