LFI veut désarmer les polices municipales en 2026 : une annonce choc de Mathilde Panot

Mathilde Panot a créé la polémique en annonçant, ce 6 juillet 2025, que La France insoumise désarmerait les polices municipales dans les villes remportées en 2026, tout en prônant le démantèlement de la vidéosurveillance.
Lors d’une intervention sur BFMTV le 6 juillet, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a déclenché une vive controverse en dévoilant le programme sécuritaire de La France insoumise pour les municipales de 2026.
La sécurité est une prérogative de l'État. Nous ne voulons pas d'une police du Maire, mais d'une police Républicaine.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) July 6, 2025
Nous souhaitons réinstaurer la police de proximité pour recréer un lien de confiance avec les habitants.#BFMPolitiquepic.twitter.com/UCzI8dI8e1
Selon elle, les maires LFI élus désarmeront les polices municipales dans les communes où elles sont équipées, voire les supprimeront dans certains cas.
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de réintégrer ces agents dans la police nationale pour renforcer la « police de proximité ».
Un débat très vif avec le centre et la droite mais aussi la gauche
Cette prise de position s’oppose frontalement au projet de loi du ministre délégué à la Sécurité, François-Noël Buffet, qui vise à « accroître les compétences des policiers municipaux » pour répondre à l’insécurité croissante, comme il l’a expliqué dans Le Parisien.
Mathilde Panot a également critiqué l’usage de la vidéosurveillance, qu’elle juge inefficace, proposant de démanteler certains dispositifs. « Mettre des caméras partout n’a jamais prouvé son utilité », a-t-elle affirmé, dénonçant une politique sécuritaire qu’elle associe aux opérations « place nette » de Gérald Darmanin, ex-ministre de l’Intérieur.
Ces déclarations ont suscité un tollé. François-Noël Buffet, sur RMC, a qualifié cette posture d’« irresponsable », soulignant que les policiers municipaux, présents dans 11 % des communes françaises en 2022, ont besoin d’armes pour se protéger. Gérald Darmanin, désormais garde des Sceaux, s'est insurgé sur X : « Avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple. ».
Traduction : avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple. https://t.co/1qn5z3MRUL
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 6, 2025
Édouard Philippe, maire du Havre et candidat à la candidature pour 2027, a de son côté appelé les électeurs à « ne pas tomber dedans », tandis que Valérie Pécresse (LR) a dénoncé LFI qui « fait le choix de l'insécurité », et d’appeler à « faire barrage » contre leurs candidats dans la perspectives de 2026.
La #LFI fait le choix de l'insécurité dans nos communes ! Les Français jugeront....
— Valérie Pécresse (@vpecresse) July 6, 2025
On comprend mieux pourquoi ils souhaitent mettre à terre notre bouclier de sécurité avec les communistes. Aux municipales, nous ferons tout pour leur faire barrage ! https://t.co/Ds9aAoFY0z
Même à gauche, le maire PS de Saint-Ouen Karim Bouamrane, a défendu l’armement des polices municipales défendant la multiplication des caméras dans sa ville et le port d’arme des agents, affirmant même que « la sécurité est la première des libertés ».
Il a par ailleurs dénoncé les élus LFI comme n’étant « pas dans le réel des élus de terrain » et d’être « hors sol ».
Quand LFI annonce sur @BFMTV vouloir désarmer la Police municipale et supprimer la vidéosurveillance dans les villes, elle n’est pas dans le réel des élus de terrain, elle est hors sol. Des millions de Français chaque jour, demandent une chose simple à leurs élus : pouvoir vivre… https://t.co/pUvKCtHSJZ
— Karim Bouamrane (@karim_bouamrane) July 7, 2025
Face à un sondage Odoxa pour Le Figaro plaçant la sécurité comme priorité pour 59 % des Français, la stratégie de LFI risque de diviser.
Alors que le débat s’intensifie à l’approche des municipales, Mathilde Panot persiste, rejetant une logique de surarmement et de surveillance qu’elle juge inefficace. Cette position pourrait toutefois compliquer les ambitions électorales de LFI dans un contexte où la sécurité domine les préoccupations.