France : Mbappé visé par une enquête sur des paiements à des policiers

Le parquet de Paris a confirmé, le 17 juillet, l’ouverture d’une enquête portant sur des paiements effectués par l’attaquant Kylian Mbappé à plusieurs agents de sécurité, dont des CRS affectés à la protection de l’équipe de France. Selon son entourage, ces paiements ont été réalisés dans un cadre légal et transparent.
Une enquête judiciaire a été ouverte, le 17 juillet à Paris, à la suite d’un signalement de Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits FINanciers clandestins), la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, concernant des opérations financières jugées atypiques.
Ces versements, effectués par Kylian Mbappé, auraient bénéficié à cinq fonctionnaires de police – notamment des CRS – ainsi qu’à trois agents de sécurité privée ayant participé à la protection des Bleus.
Le parquet de Paris précise que l'enquête, confiée à la Division nationale des enquêtes (DNE) de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur des soupçons de travail dissimulé et de blanchiment de fraude fiscale. L’objectif est d’identifier d’éventuelles infractions pénales et leurs auteurs, dans un contexte d’opérations financières jugées complexes.
Plus de 180 000 euros versés
Selon Le Canard enchaîné, les sommes en question s’élèveraient à plus de 180 000 euros et auraient été versées pour des prestations privées, notamment lors de déplacements du joueur en dehors du cadre fédéral. Le nom d’un commandant de CRS, qui aurait accompagné le joueur au Cameroun et en Provence, est cité dans ce contexte.
En réponse, l'entourage de Kylian Mbappé affirme dans un communiqué que les versements ont été réalisés « dans le respect des règles […] et sans aucune contrepartie ». Le joueur aurait « depuis ses débuts en équipe de France […] toujours choisi de reverser l’intégralité de ses primes de sélection ».
Cet argent aurait été versé à des associations mais aussi à « l’ensemble des agents de sécurité qui ont accompagné l’équipe de France, soit huit personnes, dont plusieurs CRS détachés auprès de la Fédération française de football ». Il est également précisé que le commandant de police concerné n’aurait jamais été rémunéré pour ses déplacements auprès du joueur.
Toujours selon Le Canard enchaîné, le commandant impliqué pourrait faire l’objet d’une procédure disciplinaire à l’automne. Son avocat a refusé de commenter les faits à ce stade auprès des médias qui ont sollicité sa réaction.