Cambriolage du Louvre : Rachida Dati reconnaît «un échec» et admet des failles sécuritaires

Auditionnée au Sénat, la ministre française de la Culture a admis des «failles sécuritaires» après le vol spectaculaire de huit joyaux au Louvre, le 19 octobre. L’enquête progresse avec deux suspects arrêtés, mais les joyaux restent introuvables.

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Le 28 octobre, lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat sur le budget 2026, Rachida Dati a abordé le cambriolage du Louvre, où des malfaiteurs ont dérobé en quelques minutes des joyaux estimés à 88 millions d’euros. Cette intrusion a révélé des lacunes criantes dans la sécurité du musée.

« Si ce vol spectaculaire a eu lieu, c’est un échec pour tout le monde, c’est un échec pour le musée du Louvre », a déclaré Rachida Dati, reconnaissant des « failles sécuritaires » à corriger.

Le 19 octobre, un commando de quatre individus a pénétré dans la galerie d’Apollon via un monte-charge volé, fracturant vitrines et fenêtres pour s’emparer de pièces historiques, dont le diadème de la reine Marie-Amélie et le collier en émeraudes de Marie-Louise.

Deux bijoux, dont la couronne de l’impératrice Eugénie, ont été retrouvés endommagés.

L’enquête, menée par la Brigade de répression du banditisme (BRB) et l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), avance. Deux suspects, trentenaires d’Aubervilliers, ont été interpellés le 25 octobre, dont l’un à Roissy avant un vol pour l’Algérie. L’ADN retrouvé sur un casque et un gant, parmi 150 prélèvements, a été déterminant. Les malfaiteurs, qualifiés de « semi-professionnels » par le journaliste Frédéric Ploquin sur France Info, ont laissé des indices : disqueuses, chalumeau, talkie-walkies. Cependant, les bijoux restent introuvables, avec le risque qu’ils soient dessertis.

Rachida Dati a lancé une enquête administrative, dont les conclusions, attendues le 29 octobre, identifieront « manquements et responsabilités ». Une mission parlementaire, confiée au député Horizons Jérémie Patrier-Leitus, proposera des mesures pour sécuriser les musées.

Le sénateur UDI Laurent Lafon, après une visite, a dénoncé une sécurité « pas conforme » : absence de caméras dans un tiers des salles Denon et matériel obsolète.

Un plan de sécurisation de 80 millions d’euros est évoqué et devra s’ajouter au projet « Nouvelle Renaissance du Louvre », présenté par Emmanuel Macron en janvier 2025. Un projet très décrié, notamment par des spécialistes du secteur comme le journaliste et fondateur de La Tribune de l’Art, Didier Rykner.