Sébastien Lecornu joue l’équilibriste avec un budget de la Sécu sous haute tension

Sébastien Lecornu joue l’équilibriste avec un budget de la Sécu sous haute tension© Getty Images
Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale.
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Le gouvernement Lecornu tente de faire adopter un budget de la Sécurité sociale jugé austère, marqué par des économies impopulaires. Pour éviter une censure, le Premier ministre multiplie les concessions, notamment sur les pensions et les hôpitaux. Le vote du 12 novembre sera décisif pour l’avenir de son gouvernement.

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 s’annonce comme l’un des tests politiques les plus périlleux pour le gouvernement de Sébastien Lecornu. Avec un déficit à réduire à 17,5 milliards d’euros, l’exécutif doit concilier impératif budgétaire et pression sociale.

Les coupes prévues, notamment le doublement des franchises médicales et le gel des pensions, ont suscité une fronde parlementaire, contraignant le Premier ministre à ouvrir des négociations tous azimuts. Objectif : éviter le sort de Michel Barnier, censuré un an plus tôt sur un texte similaire.

Sébastien Lecornu mise sur un dialogue prudent avec la gauche, et particulièrement avec les socialistes, dont il espère l’abstention pour éviter la censure. Le cœur du compromis se joue autour de la suspension de la réforme des retraites, monnaie d’échange pour rallier le PS.

Lecornu lâche du lest

À Matignon, on a déjà lâché du lest : suppression du gel des pensions, hausse possible de l’enveloppe hospitalière d’un milliard d’euros et ouverture à une réécriture du texte. Mais la tension reste vive, car les économies prévues, inspirées des arbitrages de François Bayrou, sont jugées abrasives, notamment pour les hôpitaux, dont le budget progresse de seulement +1,6 % en 2026, bien en deçà des besoins estimés à +4 %.

Le gouvernement tente d’éviter le piège du rejet de la première partie du texte, celle des recettes, dont dépend la suite des débats. Si elle tombait, la réforme des retraites disparaîtrait des discussions et le texte filerait directement au Sénat. Pour gagner du temps, la conférence des présidents a repoussé le débat crucial au 12 novembre, date butoir avant transmission à la chambre haute.

Sébastien Lecornu appelle ses troupes Renaissance à « accompagner le compromis » sur la hausse de la CSG des revenus du patrimoine, exigée par le PS, tout en affrontant des oppositions virulentes à droite comme à gauche sur la taxation des complémentaires santé et la hausse des franchises médicales.

Avec plus de 2 300 amendements à examiner, la bataille parlementaire s’annonce longue et tendue. Lecornu tente d’incarner la méthode du dialogue, mais il joue gros : un nouvel échec sur le PLFSS pourrait ébranler son autorité à Matignon et raviver les fractures au sein de la majorité.

À l’approche du vote solennel, prévu le 12 novembre, c’est tout l’équilibre politique du gouvernement qui se joue, entre rigueur comptable et survie politique.

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