Jean-Noël Barrot : «Laurent Nuñez se rendra à Alger pour renouer le dialogue»
Invité sur Franceinfo ce 6 novembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé à renouer un «dialogue exigeant» avec Alger, axé sur la sécurité, la migration et l’économie, tout en réclamant la libération de deux ressortissants français détenus en Algérie.
Lors d’une interview accordée à Franceinfo le 6 novembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé qu’une invitation avait été adressée au nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, pour se rendre prochainement en Algérie dans le but de « renouer le dialogue et relancer la coopération sécuritaire entre les deux pays ».
« Le Premier ministre l’a dit très clairement : il faut arrêter de faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure », a déclaré le chef de la diplomatie française, estimant que le dialogue devait se concentrer sur « la protection de nos intérêts et l’obtention de résultats concrets ».
Parmi ces priorités, le ministre a cité la libération des deux ressortissants français, Boualem Sansal et Christophe Gleizes, la coopération antiterroriste dans la région sahélo-saharienne, ainsi que la gestion des flux migratoires, notamment « le retour des Algériens en situation irrégulière en France ».
Les difficultés rencontrées par les PME françaises
Jean-Noël Barrot a également souligné la dimension économique de la relation bilatérale, évoquant les difficultés rencontrées par plusieurs PME françaises, notamment dans l’agroalimentaire, depuis un an. « Ce sont ces intérêts que nous devons défendre dans un dialogue exigeant », a-t-il insisté, tout en réaffirmant que « la fermeté a été au rendez-vous chaque fois que les intérêts français ont été en jeu ».
Interrogé sur la renégociation de l’accord franco-algérien de 1968 relatif à la circulation et au séjour des personnes, le ministre a rappelé que la France « tente depuis quinze ans » d’en actualiser les termes, précisant que cette démarche « ne peut se faire qu’à deux, dans le respect de la souveraineté des deux pays ».