«Immense inquiétude» : 13 organisations patronales interpellent Lecornu sur la fiscalité

«Immense inquiétude» : 13 organisations patronales interpellent Lecornu sur la fiscalité© Compte X SebLecornu
Sébastien Lecornu à Carentan dans la Manche le 30 octobre.
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13 organisations patronales, du Medef à la CPME en passant par l’U2P et CroissancePlus, adressent ce lundi 10 novembre une lettre commune à Sébastien Lecornu pour exprimer leur «immense inquiétude» face à l’explosion de 53 milliards d’euros de taxes dans le PLF 2026.

C’est dans un courrier unanime, rare dans un paysage patronal souvent divisé, que les patrons ont évoqué une « dérive budgétaire » qui s’éloigne radicalement de la « politique de l’offre » jugée indispensable par les auteurs pour relancer l’emploi, l’innovation et les finances publiques. Les signataires : Patrick Martin (Medef), Amir Reza-Tofighi (CPME), Michel Picon (U2P), Frédéric Coirier et Philippe d’Ornano (Meti), Virginie Calmels (CroissancePlus), et huit autres présidents d’associations alertent sur un débat parlementaire « déconnecté des réalités économiques ».

Une liste accablante de mesures punitives, selon le patronat

« Au moment où nous vous écrivons, le Projet de Loi de Finances pour 2026 prévoit désormais 53 milliards de hausse de la fiscalité, que ce soit par de nouvelles taxes ou coup de rabots. Et ce sont toutes les entreprises : grands groupes comme TPE/PME et ETI qui se retrouvent ciblées », écrivent-ils. Parmi les mesures incriminées : la taxation en France des bénéfices mondiaux des multinationales (26 milliards d’euros), la surtaxe d’IS amendée (6 milliards), l’impôt sur la « fortune improductive » (500 millions), l’augmentation de la taxe sur les rachats d’actions (8,4 milliards), le remboursement du CIR (crédit d’impôt recherche) en cas de délocalisation (2 milliards), la taxe sur les holdings patrimoniales et la remise en cause du pacte Dutreil.

La présidente de CroissancePlus, Virginie Calmels, dénoncait la veille de la publication de la lettre la « dérive fiscale à l’œuvre au Parlement » et le fait qu'une « fuite en avant fiscale est entrain de casser la machine économique ».

S’y ajoutent la baisse des crédits à l’apprentissage et d’autres dispositifs perçus comme des « coups de rabot ». Les signataires insistent : « Monsieur le Premier ministre, ce recours systématique à la taxation en lieu et place d’économies structurelles de la sphère publique, est déconnecté des réalités économiques ». Ils opposent la France aux « stratégies gagnantes » de ses voisins européens : Allemagne, Pays-Bas et Italie, qui combinent rigueur budgétaire et soutien à l’investissement privé. « Aucune économie ne s’est jamais redressée en affaiblissant ses forces vives, ses entreprises », martèlent-ils, rappelant que celles-ci « créent des emplois, génèrent de la richesse, la partagent et la réinvestissent dans l’innovation ».

Ce cri d’alarme intervient en pleine navette parlementaire, alors que le gouvernement promet un déficit sous les 5 % du PIB sans recourir au 49.3.

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