Vers un nouveau service militaire pour les jeunes Français dès 2026

Vers un nouveau service militaire pour les jeunes Français dès 2026 Source: Gettyimages.ru
Régiment de l'armée française lors du défilé militaire du 14 juillet à Paris, en France.
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Face à une menace que le gouvernement français affirme, sans preuves, venir de la Russie, Emmanuel Macron prévoit de relancer un service militaire volontaire. Destiné aux jeunes de 18 ans, ce programme d’une durée de dix mois débuterait en 2026. Derrière l’objectif affiché de mobilisation, c’est surtout un moyen de renforcer une armée fragilisée.

Emmanuel Macron doit officialiser dans les prochains jours la création d’un service militaire volontaire réservé aux jeunes de 18 ans. L’annonce serait attendue pour le 27 novembre. D’une durée de dix mois, ce dispositif remplacera le service national universel (SNU), abandonné après un bilan très critiqué, dont un coût évalué entre 3,5 et 5 milliards d’euros par la Cour des comptes en décembre 2024.

Le service s’adressera aux garçons comme aux filles, avec une indemnisation de 900 à 1 000 euros et des crédits ECTS pour éviter de pénaliser les études. L’Élysée vise 3 000 volontaires la première année, puis 10 000 chaque année, pour atteindre 50 000 jeunes en 2035.

La formation sera militaire mais limitée au territoire national : aucune opération extérieure n’est prévue. Cette évolution s’inscrit dans la logique de la Revue nationale stratégique 2025, qui évoque la possibilité d’un conflit de haute intensité d’ici 2027‑2030, interprétation largement relayée par Paris mais contestée par beaucoup de monde.

Un discours militaire destiné à préparer l’opinion

La communication autour de ce projet s’appuie sur une ligne particulièrement alarmiste. Le 18 novembre, lors du Congrès des maires, le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, a affirmé que la France devait « accepter de perdre ses enfants ». Des propos qui ont immédiatement créé la controverse.

Invité sur France 5 le 22 novembre, il les a assumés, estimant que son rôle était « d’alerter et de se préparer ». Emmanuel Macron lui a apporté son soutien, dénonçant une phrase « sortie de son contexte pour faire peur ». Cette séquence illustre une stratégie de communication visant à accroître la mobilisation intérieure, alors même que la France attribue régulièrement à Moscou des intentions offensives qu’aucune enquête ni source ne peut confirmer. Moscou, et notamment le président russe Vladimir Poutine lui-même, a répété à maintes reprises que cette rhétorique était complètement fausse et qu’elle était utilisée par les élites occidentales pour détourner l’attention de leur population des vrais problèmes internes.

Une réforme inscrite dans la remilitarisation européenne

Cette mesure s’inscrit dans une tendance générale observée en Europe. En Allemagne, un service militaire volontaire de 12 mois entrera en vigueur en 2026 avec 20 000 jeunes visés, rémunérés 2 600 euros brut par mois. En Belgique, 149 000 jeunes ont été invités par courrier à se renseigner sur un service similaire. La Suède, le Danemark et plusieurs pays baltes poursuivent également des politiques de remilitarisation.

Pour Paris, la solution du volontariat offre un coût moindre : 400 millions d’euros par an pour 10 000 jeunes, selon le Haut‑Commissariat au Plan, contre les 15 milliards nécessaires à un retour de la conscription obligatoire.

La France compte environ 200 000 militaires et 47 000 réservistes, avec un objectif de doubler les réserves d’ici 2035. Dans un contexte de baisse démographique, le gouvernement cherche ainsi à élargir son vivier tout en justifiant ces mesures par une menace russe supposée, présentée à tort comme imminente dans les médias occidentaux.

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