Budget 2026 en France : conséquences d’une loi spéciale et menaces gouvernementales en cas de blocage

Budget 2026 en France : conséquences d’une loi spéciale et menaces gouvernementales en cas de blocage© Capture d'écran RMC
Roland Lescure, ministre français de l’Économie. [Photo d’illustration]
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Face à l’impasse budgétaire, le gouvernement français adopte une loi spéciale reconduisant provisoirement le budget de 2025. Mais cette mesure temporaire gèle les investissements et suspend des aides essentielles, menaçant l’économie et les services publics, comme l’avertit l’exécutif.

En France, la loi spéciale, examinée ce 23 décembre à l’Assemblée nationale et au Sénat, assure un « service minimum » pour l’État en attendant un accord sur le budget 2026. Elle évite un blocage total mais impose des restrictions sévères, soulignant l’urgence d’un compromis parlementaire. Des membres de l’exécutif mettent en garde contre un blocage économique.

« Il y aura zéro investissement nouveau », a menacé Roland Lescure, ministre de l’Économie, lors de son passage sur BFMTV ce 23 décembre, détaillant les conséquences d’une prolongation de la loi spéciale.

Il a insisté sur le fait que ce texte n’est qu’un « sparadrap budgétaire » pour gagner du temps, mais qu’il fige tous les nouveaux projets. « À partir du 1er janvier, toutes les dotations de l’État versées aux collectivités seront gelées, ça reporte les projets. L’impact est réel sur l’économie. »

Sa collègue, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a abondé dans ce sens sur BFMTV, évoquant la suspension du « soutien à l’investissement », du « soutien aux entreprises », de « l’accompagnement des agriculteurs dans la crise de l’abattage » et des investissements en défense, avant d'avertir, un rien dramatiquement : « Notre pays meurt. »

L’enveloppe de 6,5 milliards d’euros supplémentaires pour les armées, promise par Emmanuel Macron, devra attendre. « On ne peut pas dire aux gens que ça va être une année en parenthèses, une année en pause », a-t-elle prévenu, avertissant que sans budget rapide, « les Français vont zapper, ils vont passer sur une autre chaîne, la chaîne des extrêmes ».

Le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, a confirmé la mise en pause de MaPrimeRénov’, l’aide à la rénovation énergétique : « Sans budget, on ne pourra pas décaisser l’argent. »

Sur le plan macroéconomique, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a alerté sur France Inter que la loi spéciale « nous conduirait à un déficit nettement supérieur à ce qui est souhaitable », estimé à 5,5 % du PIB par l’OFCE, sans mesures d’économies ni de recettes fiscales.

Emmanuel Macron, de retour des Émirats arabes unis, a aussi mis la pression sur l’exécutif, rappelant l’objectif de 5 % de déficit. Du côté des autres groupes politiques, les LR appellent à un recours au 49.3, notamment le député Philippe Juvin.

Dans l’opposition, Éric Coquerel dénonce de son côté l’attitude du ministre des Comptes publics, qui « impose une vision drastique de la loi spéciale », et rappelle que « la loi spéciale est un budget et rien n’interdit d’y reproduire les recettes et les dépenses “indispensables” de l’année précédente ».

Sébastien Lecornu écarte toujours le 49.3, préférant des négociations. Déjà, en 2024, des difficultés avaient émergé pour trouver un accord sur le budget.

Sans accord rapide, les répercussions pourraient creuser le déficit et freiner la croissance, au détriment des priorités nationales, comme le logement, l’agriculture et la défense. L’exécutif entend jouer la carte de l’urgence pour forcer un consensus en janvier.

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